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’archéologue Ornella Grazzi poursuit ses investigations autour de Lucius Aurelius Cassio, proche de l’empereur Antonin, mystérieusement assassiné. Elle en a retrouvé le tombeau ainsi que des traces laissant penser qu’il s’en était sorti et s’était vengé. Le premier assassin démasqué, la jeune femme rencontre opportunément un certain Lucas Tanhaüser, qui prétend l’aider à identifier le meurtrier auquel appartenait la main féminine retrouvée dans le tombeau de Cassio près d’Ephèse. Des lettres de femmes entraînent Ornella dix-huit siècles en arrière, à l’époque où, à Antioche, Lucius Aurelius jouait de ses talents d’avocat en faveur d’une famille patricienne. Repéré et convoité par Oasis, une splendide prêtresse, il était courtisé par divers partis, mais aussi pris pour cible par les agents d’un mystérieux commanditaire. Et tandis que le drame se noue dans le passé, l’archéologue s’aperçoit qu’elle n’est pas seule sur la piste du Romain, d’autres personnes prêtes à tout, entendant bien la doubler.
Paraissant en même temps que la réimpression du premier tome, remaquetté et les couleurs refaites, ce second volet de Cassio tient les promesses du précédent. A l’aide d’allers-retours entre le présent et le passé, Stéphane Desberg développe un scénario qui s’étoffe encore un peu plus avec l’introduction d’une faction rivale qui ne recule devant rien pour acquérir des données sur Lucius Aurelius Cassio. Plus nombreux et entrecoupant les flash-backs, les passages contemporains s’articulent cependant plus ou moins harmonieusement avec ces derniers et ne s’en démarquent qu’assez peu visuellement, ce qui pourrait prêter à confusion quelquefois.
En attirant l’attention sur la recherche de l’identité d’une criminelle, l’auteur parvient à circonvenir le lecteur et à le mener où il le souhaite d’un bout à l’autre de l’album. Campant trois femmes très différentes les unes des autres, liées chacune d’une façon très forte, voire jouant des double ou triple jeux, il multiplie les pistes, les possibilités. Si bien que la dernière page et sa révélation entraînent autant de questions qu’elles fournissent de réponses. Comme dans Le Premier assassin, Le second coup fait la part belle aux amours vénéneuses - Oasis est intéressante -, à l’envie, au pouvoir, aux intrigues de tout acabit, et on ne peut que s’en réjouir, malgré un final qui laisse sur sa faim.
Aux crayons, Henri Reculé (Le dernier livre de la jungle) peint une cité antique très convaincante, avec ses temples, ses villas ou ses bas-quartiers réalistes, tout autant que ses décors urbains du XXIème siècle. Une amélioration est à noter quant aux traits et aux détails, malgré un encrage parfois encore un peu épais ou un rendu brouillon de certaines expressions en arrière-plan. Les couleurs s’accordent plutôt bien aux ambiances créées, bien qu’elles manquent par moment de nuances pour les fonds.
En raison d'une complexification de l'histoire et d'un effort remarqué dans le graphisme, ce deuxième volet de Cassio attise l'intérêt pour une aventure entre deux temps dont le principe même surfe sur une vague largement exploitée. Bon divertissement, cette série sait tenir en haleine et titiller la curiosité quant aux deux assassins encore non-identifiés.
>>> Lire la chronique du tome 1 de Cassio
Bon et bien ça ne s'arrange pas. Murena meets Lara Croft, avec des dessins plus que passables, un héros aussi charismatique qu'une photo de mannequin sur papier glacé...
Amateurs de BD antiques, passez votre chemin, et retournez lire Alix, Murena et Gilles Chaillet!
Cette série et pour moi le signe même qu'une bonne BD c'est avant tout un bon scénario.
Les flashbacks entre passé et présent (marque du scénariste que l'on retrouve aussi dans sa série Black-Op) sont tres intéressants et donnent beaucoup de profondeur à l'histoire, même si les caractères des personnages du présent ne sont pas du tout fouillés.
J'ai beaucoup de mal avec le dessin: je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse le trouver intéressant: trop simpliste sur les visages, des couleurs de fond parfois agressives à s'en mettre des lunettes de soleil, des perspectives et des contres-plongées qui n'anèment rien à l'histoire et qui au contraire donnent envie de critiquer le travail et d'y trouver tous pleins de défauts.
Le scénario fait oublier ce désagrément: je m'en va m'acheter le numéro 3.
Je n'avais pas aimé le premier tome.
Mais içi l'histoire monte d'un cran alternant mystère dans la Rome antique et intrique contemporaine, le scénario y gagne ne consistance.
Les dessins bien que bons restent perfectibles.
Les personnages restent parfois un peu trop stéréotypés.
Bref du mieux.
Attendond de lire le tome 3.
7/10.
Enfin le second album est sorti.
Il est tout aussi réussi que le premier, on connait le second assassin, mais le plus interessant s'est que l'on commence à connaitre le mystère qui tourne autour de Cassio et ourquoi il se serait vengé.
Le dessin de Reculé est nettement mieux que dans le dernier empire USA.
Enthousiasmé par le premier tome, c'est impatient que j'ai ouvert la suite...
L'intrique monte d'un ton, mêlant l'histoire passée de Cassio avec une histoire contemporaine, intrigante et sanglante.
Qui est donc Cassio, quel est son "dont", qui sont ces assassins à la recherche des secrets dans sa tombe? Et enfin, qui sont ainsi ses 4 assassins se dévoilant lentement au fils des tomes?
Absolument époustouflant, tant au niveau du dessin que de la trame.
Du bonheur.