A
Tokyo, An attend désespérément l’appel promis par Daigo, qui lui en a fait la promesse, dès qu’il aura mis de l’ordre dans ses sentiments. De son côté, Fuji décide de ne pas baisser les bras et d’être présent dans le cas où la jeune fille oublierait son rival. A Shimane, Shiika est prête à tout pour conquérir Daigo même si celui-ci ne cesse de la repousser. Alors que les quatre lycéens sont en proie aux tourments de l’amour, l’arrivée des dossiers d’orientation les oblige à remettre en question ce qu’ils tenaient pour acquis et à faire des choix parfois douloureux…
Ce cinquième volume de Sablier est dans la veine des précédents. L’auteur y développe une fois encore l’ampleur des affres sentimentales des personnages. Exacerbées par la distance dans le cas d’An et Daigo, ou par un secret trop lourd pour Shiika, les premières amours mises en scène permettent de développer le difficile processus de séparation ainsi que la prise de conscience qui le précède. Nostalgie et tendresse sont donc au rendez-vous et accompagnent les désillusions à propos d'un avenir imaginaire qui se cristallise à travers le choix d’orientation des adolescents. La fragilité des jeunes gens transparaît tout particulièrement dans la tendance suicidaire de Shiika. Cependant, si le propos est relativement sombre, la mangaka n’oublie pas de parsemer l’album de quelques moments d’humour qui relâchent la tension et qui apparaissent surtout dans le dessin lorsque le trait vire à la caricature des attitudes et des expressions. L’ensemble fait par ailleurs office de tome de transition en clôturant la romance entre An et Daigo et en annonçant déjà qu’il y en aura d’autres.
Toujours aussi fraîche, cette série s'avère très agréable à lire, bien qu'elle ne sorte pas des sentiers battus.
Lire la chronique du tome 1 du Sablier
Poster un avis sur cet album