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ne fois de plus, l'armée des Yeux Rouges, reflet du côté obscur de l'âme humaine, menace le monde libre. Pour les vaincre, la force ne suffit pas. Seule l'union des trois peuples et des deux mondes pourra en venir à bout. Pour Eloïse, Maëlle et Dame Gorge est venu le temps de l'ultime bataille, celle qui verra le retour des Elfes et peut-être la victoire du Bien sur le Mal.
L'épopée de Gorn, le chevalier fantôme, et de ses descendants, restera à jamais dans les mémoires comme l'une des séries phare de l'Heroic Fantasy en bande dessinée. Elle s'est ouverte avec un pari audacieux, celui de faire mourir le personnage principal au tout début de l'histoire. À l'heure de clore le dernier chapitre, en revanche, cette audace, salvatrice pour nombre de séries au long cours, a semble-t-il déserté les planches. Onzième et dernier tome de Gorn, La mémoire des ombres s'apparente à une grande bataille qui, servie par les dessins d'un illustrateur de grand talent, n'en est pas moins fastidieuse. La raison de cet ennui grandissant, déjà perceptible depuis plusieurs albums, réside dans la propension de Tiburce Oger à se répandre en textes mélodramatiques au style plus pompeux que véritablement inspiré.
Plus que les qualités dont la série a su faire preuve depuis le premier tome, la relecture de la saga dans son intégralité en fait ressortir le principal défaut, à savoir l'absence de trame claire qui soutienne l'attention du lecteur. Outre les nombreuses redites, faisant parfois d'une partie d'album un simple résumé des précédents, ou encore la tendance qu'a l'auteur à détruire en quelques cases tout ce qu'il avait patiemment construit par le passé, c'est avant tout le manque de tension, même aux instants les plus dramatiques de l'histoire, qui explique l'impression mitigée laissée par un récit qui compte pourtant de nombreux adeptes. Parfois, Tiburce Oger en fait trop : trop de sentiments, trop de complaintes lancinantes, trop de détours dans sa narration, trop de temps morts et d'inutiles répétitions. Pourtant, c'est d'un trop peu de passion véritable que cette série perd progressivement de son intérêt. Que reste-t-il de celle qui animait le pauvre chevalier Gorn, aux prises avec son destin tragique ? Un pâle reflet, rien de plus.
L'aventure ici-bas de Gorn aurait dû se terminer bien plus tôt, voilà la triste conclusion d'une série qui, pendant des années, aura pourtant offert du rêve à de nombreux lecteurs. Reste un dessin qui continue à briller par quelques moments de bravoure, mais est-ce suffisant ? Mieux vaut peut-être garder en mémoire ces personnages qui, depuis les premières heures, font vivre cet univers. Eloïse la demi-elfe, Dame Gorge la terrible guerrière, Ferbrel le troubadour... Ils garderont longtemps une place dans le coeur des lecteurs, bien plus qu'un dénouement sans éclat.
Le dernier album de la série Gorn, une série longue et attachante ou nous voyons les premiers pas d'un grand maître du dessin avec une très belle histoire d'amour qui transporte le lecteur dans un merveilleux monde. On ne peut s'empêcher d'être mélancolique en fermant le livre, après avoir suivis la vie de Gorn, Eliette, Eloise et la petite maëlle sur de nombreuses années. Merci Mr.Oger pour ces dessins merveilleux et cette histoire qui est une vraie morale sur l'amour
Ca y est, Gorn c'est fini. Ce tome clôt l'aventure pour de bon.
Après avoir vécu tant d'aventures avec les personnages, on a du mal à croire en fermant ce livre qu'on ne les reverra plus jamais.
La Grande Bataille approche pour libérer enfin le monde des abominables Yeux Rouges. Pour cela, tous les peuples doivent s'unir.
Après avoir focalisé ses albums sur des personnages individuels, ce tome élargit la perspective pour embrasser le monde tout entier.
Les dessins sont toujours aussi beaux, rehaussés par des couleurs toujours aussi bien choisies.
Gorn reste donc jusqu'au bout une très bonne série que je recommande aux amateurs de fantasy et de personnages riches en émotions et caractère. Merci monsieur Oger pour cette belle série.