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errassé par une crise d’épilepsie au moment de sa rencontre avec Markovic, Fish se retrouve prisonnier de ce dernier. Son flux quantique étant bloqué à la fondation, toutes ses tentatives de sauts temporels échouent. Mais le jeune homme reste déterminé à résister et à détruire son père biologique. Markovic s’impatiente. S’il ne peut rien obtenir de Fish, pourquoi ne pas tenter de se servir de Lou ? Il fait appeler Nora.
Les scènes d’actions, les pauses "émotion" et les rebondissements se succèdent. Pierre Boisserie défait des fils de l’écheveau du Futur, dévoilant les fausses routes sur lesquelles il s’était plu à entraîner le lecteur. Mais si le puzzle commence à prendre forme, les zones d’ombre restent nombreuses et la nature des révélations suscite de nouveaux questionnements. Si Vedder n’est pas celui qu’il paraissait être, qui est Fish et quel rôle, supposé dès lors antagoniste, a-t-il ou va-t-il jouer dans le présent et dans le passé ? Qui est réellement Mac et comment se fait-il qu’il semble si peu surpris par la tournure que prennent les évènements ? Comment expliquer l’existence simultanée de Fish, de Lou, de Juliane et de leurs clones ? Markovic est-il mu par la seule quête du pouvoir ou un désir sincère d’aider l’humanité à se sauver ?
Le rythme est enlevé, les cadrages variés. La multiplication et la décomposition des phases de téléportation confèrent une touche plus aérienne et plus temporelle à l’histoire et au graphisme et permettent à Jean-Jacques Chagnaud de jouer plus finement sur les nuances, renforçant par la-même l'esthétique qui se dégage des planches.
Ce dernier opus du cycle du Futur se termine en apothéose et relance sans conteste l'intérêt de la série. Il est à espérer que le cycle du Présent, qui sera illustré par Marc Bourgne, démarrera sur cette même dynamique et évitera de renouer avec les lenteurs de la mise en place des deux premiers tomes passés, faute de quoi le risque sera grand de voir le lectorat se montrer moins patient.
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