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omoki est un adolescent solitaire dont le plus grand plaisir est de s’occuper de la bécane rouillée que son père lui a laissée avant de mourir. Quand Hayato débarque chez lui, il n’est pas très content de retrouver cet ami qui avait disparu cinq ans auparavant et qui se mêle sans cesse de ce qui ne le regarde pas. Bon gré mal gré et bien qu’il y gagne plus de gnons qu’autre chose, Tomoki accepte ce retour, en partie parce qu’Hayato tient tête aux loubards du lycée. Il avertit même le troisième larron de leur trio improbable, Kenji, un garçon massif dont la seule envergure a toujours fait fuir ses camarades. Mais ce dernier est encore plus renfermé qu’avant et, pour une raison inconnue, obéit au doigt et à l’oeil aux loubards du lycée qui se servent de lui pour perpétrer leurs plus mauvais coups…
Ce premier tome de Clover ouvre un shonen qui reprend les deux grands poncifs du genre : l’amitié virile et la baston. Dans les deux cas, le lecteur est largement servi. Tetsuhiro Hirakawa brosse en effet le portrait de jeunes gens qui peinent à s’intégrer à leurs camarades et qui sont en butte aux maltraitances perpétrées par les clans formés par certains élèves. Il n’y a là dedans rien de nouveau et le thème est archi-classique. Cependant l’histoire passe bien et réveille l’intérêt grâce à la présence charismatique d’Hayato et au capital sympathie de Tomoki. Par ailleurs, les amateurs de combats et de batailles rangées reçoivent ici tout ce qu’il faut, les coups pleuvant à n’en plus finir et les scènes d’action se succédant les unes aux autres. L’attrait du titre tient également beaucoup au chara-design ultra léché et collant à la mode – coupe afro, baggys, sweat à capuche, etc -, ce qui confère aux héros une proximité assez importante avec le lectorat visé. Sans parler de véritables tronches plus ou moins renfrognées, de regards qui tuent et d’attitudes à la fois nonchalantes et en alerte plutôt réalistes.
Sans être original, ce premier volume de Clover se lit sans faim et s’avère relativement distrayant. Il sera toutefois réservé à un public d’amateurs du genre.
Je n'aime pas spécialement les mangas de baston non plus. On peut même dire que je les évite. Pourtant, mon choix s'est arrêté sur Clover car c'est une série qui débute et qui ne compte que 3 volumes donc facile à digérer et de se faire une idée...
Le constat de départ est plutôt classique: nous avons un adolescent taciturne Tomoki qui se lie d'amitié avec Hayato, la tête brûlée ainsi qu'avec Kenji, la force tranquille. A eux trois, ils vont s'unir et essayer de se venir en aide mutuellement. Il faut dire que suite à un terrible accident, le père de Kenji se trouve dans l’incapacité de rembourser une importante somme d’argent qu’il doit à des gens peu recommandables. Kenji se voit obliger de jouer les gros bras afin de l'aider financièrement...
Après un premier tome introductif où l'on fait connaissance avec les trois principaux personnages, on entre progressivement dans l'histoire qui reste ancré dans une certaine réalité. Et là, je n'ai pas eu vraiment de mal avec ce trio mal assorti. On ne s'ennuie pas une seconde d'autant que le dessin est correct. Cela reste léger et donc agréable à lire entre baston et humour.