Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

100 Bullets (albums brochés) 6. Contrabandolero!

23/10/2008 15065 visiteurs 7.0/10 (6 notes)

Q u'y a-t-il au menu du tome 6 de 100 bullets ? En amuse-bouche, Mr. Branch and the Family Tree, une nouvelle mettant en scène Branch en charmante compagnie dans un huis clos glauque, à l'image de la chambre dans laquelle il se déroule. L'ensemble est un peu verbeux, certes, mais aussi très instructif, dévoilant quelques secrets sur le Trust et les Minutemen. Puis vient le hors d'œuvre, Idol Chatter. Ce n'est peut-être pas la meilleure histoire de l'agent Graves, mais elle contient des éléments prouvant, si besoin était, la toute puissance de l'organisation des 13 familles. Quand vient enfin l'heure du plat de résistance, tous les sens sont en éveil pour accueillir les trois volets de Contrabandolero!, un récit se déroulant aux frontières du Mexique. Les acteurs ? La sexy Dizzy Cordova et le mystérieux Shepherd, mais aussi Eightball, Coochie, Hopper... Que du beau monde. Entre trafics de stupéfiants, bars sinistres, trahisons... et parties de ping-pong, le dernier acte vaut son pesant de pesos. Plus de place pour le dessert ? Difficile pourtant de refuser la cerise (celle du gâteau), la participation au dessin de grands noms du comics : Paul Pope, Jim Lee, Dave Gibbons, Frank Miller... Excusez du peu.

Ce qu'il y a de bien avec 100 bullets, c'est la quasi certitude de ne jamais être déçu. Une petite baisse de régime ? Azzarello remet l'instant d'après un coup d'accélérateur. Un intérêt moindre pour une nouvelle qui manque un peu de punch ? Qu'à cela ne tienne, l'auteur fait appel à la mémoire ou à la logique, histoire de venir titiller notre ego. Le sixième volume ne déroge pas à la règle. Pris individuellement, les cinq récits ne sont sûrement pas les plus excitants de la série. Pourtant, ils nous entraînent dans des directions qu'on n'attendait pas forcément.

La force de 100 bullets repose en grande partie sur son réalisme. Et pourtant... Qui peut croire à un scénario basé sur une puissance secrète qui semble tirer les ficelles du monde entier, et sur un vrai-faux agent distribuant balles et flingue afin d'assouvir sa vengeance ? Personne. Quoique... Azzarello dépeint une Amérique profonde, sans héros, sans strass ni paillette. Pas de golden boy, sinon des malfrats en quête de quelques dollars. Pas d'histoires d'amour, mais des trahisons et un peu de sexe. Exit aussi, toute vision manichéenne. Qui sont les bons ou les méchants ? Tout cela a peu d'importance. Ce qui compte, c'est écraser l'autre avant d'être tué, c'est être le vainqueur plutôt que la victime.

Alors, on commence à être pris dans l'engrenage, à apprécier la noirceur de lieux improbables, des chambres miteuses aux bars lugubres. Côtoyer la misère devient presque une seconde nature et la mort quasi-anecdotique, comme celle d'une grand-mère dans Idol Chatter, anonyme et laissée à l'abandon. Les dialogues sont percutants, loin d'être édulcorés. Les échanges entre Dizzy et Wylie, dans Contrabandolero!, sont à ce titre particulièrement savoureux. Quant au dessin, le travail de Risso est remarquable. Il parvient à porter le regard du lecteur à peu près là où il le désire, sur un détail, par exemple, qui aura plus tard son importance. Les personnages paraissent authentiques, jamais avantagés par un quelconque artifice. Le visage mal rasé de Branch, ses chemises démodées et sales, laissent imaginer des odeurs de sueur renforcées par la moiteur d'un appartement dont le sol est recouvert d'ordures en tout genre. Le regard froid, presque animal de Graves, contraste avec celui de Dizzy, dont la larme tatouée reflète ce qui lui reste encore de douceur et d'humanité. Chaque acteur joue sa partition, à la perfection.

Certes, les esprits chagrins pourront regretter un sixième tome moins percutant, moins efficace que les précédents. Ils ne manquaront pas de pointer du doigt une histoire principale, Contrabandolero!, qui délaisse quelque peu les membres du Trust et les mystères entourant les Minutemen, tandis que les deux autres sont relativement pauvres en rebondissements. Néanmoins, rien ne semble empêcher 100 bullets de devenir, au fil du temps, une œuvre indispensable.


Lire la chronique du tome 2

Par L. Gianati
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

100 Bullets (albums brochés)
6. Contrabandolero!

  • Currently 4.00/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.0/5 (55 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    BIBI37 Le 26/09/2010 à 14:34:38

    Un sixième tome en très nette perte de vitesse.
    Les 2 premiers épisodes n'ont quasiment aucun intéret et n'apporte rien à l'histoire. Les 2 épisodes suivants sont du pur polar mais la fin est totalement grotesque.
    En bref une série qui faisait partie de mes coups de coeur et qui s'épuise bien vite.
    5/10.