Honey and clover 10. Volume 10

D epuis l’accident qui a abîmé sa main, Hagu déprime et craint de ne plus pouvoir peindre. Son oncle, le professeur Hanamoto, a décidé de quitter l’université pendant trois ans afin de se consacrer à sa rééducation. Morita, le sculpteur de génie, arrive des Etats-Unis où Mayama a retrouvé sa trace et se précipite au chevet de la jeune fille pour qu’elle le rejoigne. Le timide Takemoto observe de loin et sait déjà quel est la meilleure option pour son amie. Mais qui Hagu choisira-t-elle de suivre et au prix de quels sacrifices ?

C’est sur ce dixième volume que s’achève l’histoire des étudiants en art de Honey and clover. Umino Chica y rassemble une dernière fois ses personnages à l’heure du choix final, celui de sa jeune héroïne pleine de douceur et de rêve. Cette dernière ouvre les yeux, prend toute la mesure des sentiments des trois hommes qui l’entourent et constate que rien n’est facile en amour. L’auteur met l’accent sur cette difficulté à déterminer ce qui est préférable quand l’affection est de la partie et quand on est tiraillé entre plusieurs attaches. Elle souligne également que les relations amoureuses et les options prises recèlent forcément une insatisfaction pour les uns et les autres, car il n’y a pas de réponse unique, universelle ni simple. L’album est donc empreint d’une certaine nostalgie et d’une légère mélancolie, sans pour autant se départir de quelques plages d’humour. Chaque protagoniste suit désormais sa voie, assume ses décisions, tout en conservant au plus profond quelques égratignures douces-amères, comme seule la vie peut en faire. Ce final s’étale sur un tiers du volume dont le reste est consacré à deux épisodes supplémentaires autour des intervenants de la série ainsi qu’à deux courts récits intitulés Les petits oiseaux dans le ciel et L’Opéra des étoiles. Ces nouvelles véhiculent les mêmes thèmes autour des liens amoureux.

Honey and clover se termine sur une touche d’authenticité et de tendresse un peu amère qui a caractérisé l’ensemble de la série. Jointe au trait délicat d’Umino Chica, cela en fait une histoire particulièrement agréable à lire.