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’expédition se portant au secours du dirigeable "Le Charles de Gaulle", disparu au nord du Groenland, est en route avec à son bord Nestor Serge. Angus McPherson, un agent écossais, le prend en charge et prépare leur entrée dans la zone interdite. A Reykjavik, les premiers phénomènes étranges font leur apparition. Destinés à entraver l’action des secours, ils vont s'amplifier à l’approche du lieu de la catastrophe. Nazis, créatures venant d’un autre monde, celui évoqué par un certain H.P. Lovecraft, ou bien les uns téléguidant les autres ?
Jean-Pierre Pécaud affectionne les phénomènes étranges. Il saupoudre donc naturellement cette histoire de quelques pincées des cauchemars les plus fous d’Howard Philips Lovecraft. Ce deuxième tome du Grand jeu fait la part belle à l’action et aux apparitions de créatures sorties de l’enfer, ou de l’inframonde… Passé virtuose dans l’art de remanier l’Histoire à sa sauce, le scénariste offre une aventure taillée pour le dessin réaliste de Léo Pilipovic. Son graphisme dynamique sied parfaitement aux machines futuristes et aux scènes de combat.
Si le packaging est agréable, le récit ne l'est pas moins. Alternant les escarmouches explosives, les phénomènes paranormaux et les nécessaires dialogues truffés de répliques humoristiques, Le grand jeu est digne des meilleurs films de guerre de la regrettée grande époque des séances télévisuelles du dimanche soir. La couverture ne trompe pas, Les dieux noirs assure le spectacle et les actes héroïques. Le Groenland ajoute une touche exotique originale qui complète un cocktail détonnant.
Cet avant-dernier tome de la série annonce un final en apothéose avec créatures fantastiques et action garantie au programme. Le label Série B n'est pas usurpé, la série peut être rangée près des Travis , Arcanes et autres Hauteville House .
Ce deuxième volume est à la hauteur du premier voire plus percutant. On suit avec passion la mission de sauvetage à laquelle participe notre journaliste Nestor accompagné du truculent Angus Mc Pherson du SAS. Les personnages sont haut en couleur et les dialogues plein d'humour. Le recours au fantastique est moins présent ce qui confère plus de crédit à l'action. On sent que le danger est là et qu'il est bien mortel ! Quel est donc ce terrible secret que possède les nazis et qui remonte à la nuit des temps ? Les dessins sont très réussis et collent parfaitement au scénario. L'ensemble donne un récit enthousiaste sans se prendre au sérieux et souligné par de superbes couleurs. Vivement la suite avec la belle camarade capitaine Irina Verotna !!!