Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

T out commence comme dans un road movie : une voiture roulant sur l'autoroute, un gars et sa copine en fuite, le tout sous fond de musique rock. Lui, c'est Angus. Coupe en brosse, fan d'AC/DC (normal avec un prénom pareil) et de grosses cylindrées, il vient de commettre un meurtre, du moins c'est ce qu'il croit. La victime est le père de Pauline, la passagère, une ordure qui a abusé de sa fille pendant des années. Un peu paumée, mal dans sa peau, elle veut tout recommencer, prendre un nouveau départ, loin, très loin, au Canada. En attendant, les deux ados font étape en Vendée, histoire de trouver un job afin de pouvoir payer leur billet. C'est une période de galère mais aussi de découverte, celle du sexe et des loups... garous.

Les premières pages font penser à un film américain. Angus a des allures de James Dean, la voiture ressemble à une vieille Chevrolet et les paroles d'"Highway to Hell" sont omniprésentes. Puis soudain, au détour d'une case, un panneau "Château de Mornel". Pour le coup, c'est raté. Tout se passe donc en France. Premier contre-pied de la part d'un auteur que l'on n'attendait pas forcément dans ce genre de récit. La genèse de Pauline est aussi celle d'une rencontre, celle de Stéphane Oiry et d'Appollo, du temps de Capsule Comique. Ils décident de travailler ensemble en mettant en commun leurs aspirations, leurs propres références. En ressort un scénario original, mélangeant des genres et des univers aussi hétéroclites que le thriller, le mal-être d'une jeunesse désemparée, le fantastique, les bikers ou la lycanthropie.

L'album est un patchwork assez étonnant mais qui peine, malheureusement, à convaincre. La parabole mettant en scène des loups-garous, nés de l'imagination de Pauline, et révélant ses peurs, son angoisse de l'homme et du sexe en particulier n'est pas suffisamment exploitée. Surtout, elle rappelle une œuvre qui traitait une partie de ce thème de façon magistrale, Black Hole. Le récit repose sur une succession de clins d'œil, qui, pris individuellement, s'avèrent très sympathiques, mais qui ne parviennent pas à former un ensemble cohérent. Les auteurs se font plaisir, et cela se voit, sans vraiment parvenir à transmettre leur enthousiasme.

Le dessin évoque lui aussi l'Amérique des années 60. Par ses personnages tout d'abord, des bikers semblant tout droit sortis d'"Easy Rider" ou une serveuse de bar, aux allures de Marylin, arborant fièrement un chapeau de cow-boy. Puis par ses couleurs, sombres, qui semblent vieillies par le temps, renforçant le sentiment d'avoir affaire à un vieux film de série B.

Certes, la lecture de Pauline marque par l'originalité de son univers atypique. Mais c'est bien insuffisant, toutefois, pour apprécier pleinement un album dont les thèmes, survolés, s'entrecroisent indéfiniment.

Par L. Gianati
Moyenne des chroniqueurs
5.3

Informations sur l'album

Pauline (et les loups-garous)

  • Currently 3.25/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.3/5 (28 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 30/11/2020 à 07:55:20

    J'ai bien aimé le style graphique qui rappelle un peu les comics. L'histoire se laisse lire assez agréablement. On se laisse un peu porter. Mon impression générale est plutôt positive.

    Pourtant, je n'ai pas vraiment aimé la fin de cette histoire. J'ai même l'impression qu'il y a un double niveau de lecture et que tout ceci n'est qu'un rêve ou une hallucination. C'est peut-être même une métaphore sur le vrai passage à l'âge adulte. Y a t-il un loup-garou au fond de nous même ? Bref, cela vire sur des considérations philosophiques et métaphysiques. Mais bon, pourquoi pas si c'est bien la bonne interprétation de l'oeuvre !

    Par ailleurs, il demeurera des mystères qui n'auront pas de réponse. On ne sera jamais concrètement ce qui s'est passé avec le père de Pauline et qui a entraîné la fuite de ce couple d'adolescents en perte de repères. On le devine néanmoins dans les réactions de Pauline par rapport à l'acte sexuel.

    On ne franchira jamais la porte du fantastique. En cela, les auteurs ont pu délivrer une oeuvre à l'atmosphère originale. C'est à découvrir comme un conte moderne avec un petit chaperon rouge qui se jette dans la gueule du loup.