A
gathe part en classe de neige. Le changement de cadre ne va pas pour autant améliorer les relations qu’elle entretient avec ses « camarades » dont les préoccupations semblent bien éloignées des siennes. Peu encline à faire des efforts et sujette à de régulières sautes d’humeur, elle se tient plus ou moins volontairement à l’écart. Heureusement, l’ont accompagnée de manière peu officielle ses compagnons d’aventure, Trévor le chat, grognon à la hauteur de sa malchance si ce n'est de sa maladresse, et le robot Nestor 18, avide de comprendre les rouages qui animent les sentiments humains. Très rapidement, l’échappatoire du "Monde de la nuit" va prendre le dessus sur ce quotidien déprimant.
A moins de voir dans la concrétisation de cet univers délirant un effet secondaire des hypo- ou hyperglycémies de la petite, le prétexte du diabète reste un élément déclencheur pour le moins obscur qui n’apporte guère d’éclaircissements sur cette maladie. Le reste se tient et plutôt mieux que dans le premier tome. Plus homogène, le scénario se disperse bien moins et forme un tout cohérent, plus simple et accessible pour l’enfant auquel il est destiné. Néanmoins, la mention « Une BD à lire tout seul dès l’âge de 6 ans » reste très ambitieuse tant en ce qui concerne la compréhension globale que l’accès à certaines subtilités. Une lecture accompagnée permettra sans doute d’amener le complément nécessaire pour un moment agréable.
Le dessin fourmille de bonnes idées et, à l’instar du scénario, reste centré sur l’intrigue, tout en lui servant un décor relevant du fantastique. En phase avec le récit, la variation des fonds visuels laisse libre cours à une imagination débordante sans jamais se cantonner dans la facilité de l’uniformité, si ce n’est dans les rares vues ayant prise dans la réalité.
Ce deuxième album intitulé Masques et visages marque une évolution des auteurs dans la maîtrise de leur "Monde la nuit" au sein de l’histoire et d’un imaginaire visuel qui se précise… pour de nouvelles aventures de la petite Agathe ?
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