A
près deux ans d'entraînement intensif aux arts martiaux pour l'un et à la magie pour l'autre, Sri et Apai retournent auprès du roi, leur père. L'occasion leur est donnée, plus rapidement qu'ils ne l'auraient souhaitée, de mettre en pratique leurs nouveaux talents car c'est avec horreur qu'ils découvrent que la cité est attaquée par une bande de mercenaires. Trois vaillants alliés se joignent à eux pour repousser l'ennemi. Apai semble être le plus à même de régler rapidement la situation...
Cette bande dessinée thaïlandaise s'inspire directement de Pra Apaimanee, du poète Sunthornphou. L'éditeur précise en première page que l'adaptation en manga a obligatoirement induit des changements dans l'histoire, principalement à travers les grands événements du récit même si l'essentiel de l'oeuvre originelle est conservé.
Ce deuxième volume entraîne les deux héros dans une succession de batailles dont la violence va crescendo, avec des personnages secondaires taillés dans la roche, brutes épaisses qui parlent plus avec les armes qu'avec autre chose. A la différence d'Apai, plus en retrait, qui révèle enfin ses véritables pouvoirs par l'intermédiaire de sa flûte.
Le tome est dans son ensemble aussi peu engageant que le précédent, d'abord par la couverture puis par le manque flagrant d'originalité scénaristique. Comme bien souvent, les productions asiatiques non nippones ont un, voire deux, trains de retard et ne proposent que des histoires déjà épuisées dans les shonen.
Le dessin reste clairement l'élément positif, avec un premier plan détaillé particulièrement efficace dans la compréhension des coups échangés. Mais la faiblesse réside dans les décors ou fonds quasi absents, qui manquent pour habiller un peu plus l'ensemble. Apai Quest ne sera donc pas la saga la mieux placée pour amener les lecteurs à la bande dessinée thaïlandaise : le premier tome donnait le ton et celui-ci confirme la lassitude qui s'installe trop vite au fil de la lecture.
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