A
u cœur de la galaxie d'Irth, le commandeur Braso, despote sanguinaire, s’apprête à proclamer une nouvelle croisade visant à écraser définitivement toute rébellion. Seuls les Insurgés d’Edaleth s’élèvent encore contre la voix du tyran. Pour survivre, un seul mot d’ordre : choisir son camp. Et pour durer, un seul moyen : le trahir. Bienvenue dans un monde de paix et d'harmonie…
Les Insurgés d’Edaleth est tout sauf une BD facile. Introduisant avec brio un univers complexe qui n’est pas sans rappeler Dune de Frank Herbert ou la trilogie Nikopol d’Enki Bilal, les auteurs nous offrent un monde gouverné par des puritains et au bord de l’implosion, à l’intérieur duquel trahisons, complots, manipulations de l’information et alliances contre-nature sont monnaie courante. On aurait tendance à se perdre dans ce dédale de conjurations et contre-conjurations tant l’univers mis en place foisonne de personnages complexes et différents, et tant l’intrigue passe de rebondissement en rebondissement. Mais grâce aux talents des auteurs, jamais on ne perd le fil du récit : une grande performance vu la complexité de celui-ci.
Le dessin quant à lui pourrait apparaître à certains comme statique et par trop réaliste. Mais cet hyperréalisme et cet aspect figé donnent une ampleur mystique et fascinante à l’intrigue, aux personnages et à l’environnement dans lequel ils évoluent. Ici aussi, la référence à Dune est manifeste.
Les Insurgés D’Edaleth est donc une très bonne surprise. Renouant avec une vielle tradition de la littérature SF anglo-saxonne, ce récit vous transportera dans un monde sombre, cruel, sans pitié et complexe… finalement si humain.
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