A
l'aube du XXe siècle, Tristan Paulin est un peintre talentueux atteint d'une difformité qui l'oblige à porter en permanence un masque sur le bas du visage. L'assassinat de ses parents conduira le jeune homme à découvrir la vérité sur sa naissance et sur ses véritables origines. Une quête longue et douloureuse à la rencontre de son propre passé. Des événements qui le bouleverseront au fond de son être et auront une répercussion sur son art.
Un nouvel album de Giroud s'apparente au nouveau millésime d'un grand vin. L'analogie est loin d'être surfaite car l'auteur a depuis longtemps prouvé sa valeur avec des séries remarquables telles que le Décalogue, Quintett, Azrayen ou encore Les Oubliés d'Annam. L'Écorché a-t-il la saveur de ces prestigieuses références ? Force est de constater que l'auteur sait ménager le suspense tout au long de ce récit et transformer habilement un secret qui n'a, il faut bien l'avouer, rien de bien original en une histoire romantique assez passionnante. Il use sans trop en abuser des ressorts du genre pour amener son personnage principal à découvrir la vérité. Son association avec un jeune scénariste, Florent Germaine, semble bien fonctionner dans ce second tome naturellement riche en rebondissements. Ils ont su donner une grandeur d'âme à Tristan Paulin, plus il s'approche de la vérité, plus il en mesure les conséquences dramatiques sur son entourage et c'est sans doute cela qui donne cette profondeur à l'album.
Ruben Pellejero contribue à rendre ce nouveau cru particulièrement savoureux. Avec son trait épais et ses couleurs ambrées, il illustre parfaitement cette fin de XIXe siècle ajoutant cette touche romanesque nécessaire à une histoire qui l'est indéniablement. Il recrée les ambiances avec beaucoup de chaleur, exprime les émotions des uns et des autres avec une certaine humanité. L'auteur d'Un peu de fumée bleue ne déçoit pas, bien au contraire.
L'Écorché, avec un fil conducteur très classique, entraîne le lecteur à découvrir avec plaisir les méandres de la vie tourmentée d'un homme qui luttera pour faire éclater la vérité, mais pas à n'importe quel prix. Ce diptyque n'est sans doute pas à ranger aux côtés des très bons précédents millésimes, il n'en reste pas moins une bonne cuvée, à consommer sans modération, bien évidemment.
>> Lire la chronique du tome 1
Incroyable comme histoire... quel suspense, et quel dénouement! Un scénario dramatique en deux tomes qui nous fait ressentir des émotions fortes... une vrai réussite.
Mon avis vaut ici pour l'intégrale que j'ai vraiment adorée. Reprenant le principe des secrets dévoilés, Giraud nous dévoile cette fois la vie de Tristan Paulin dans un Paris en pleine période de troubles suite à la révolution de la Commune jusqu'à l'après première guerre mondiale. De révélations en révélations, les secrets de ses origines nous apparaissent dans toute leur cruelle absurdité.
L'album est une vraie réussite picturale : chaque case est une vériatble oeuvre d'art de l'artiste Pellejero.
Cette bd est à ranger sans conteste parmi les lectures de premier ordre.
Le premier tome de L'Ecorché tenait de grandes promesses : personnages hauts en couleur, dialogues irréprochables, intrigue haletante, dessins de Pellejero toujours splendides... Mais ce second tome est loin de répondre aux attentes que l'on plaçait en lui.
Tristan perd en mystère, semble moins torturé, et se révèle moins attachant. Toutes les petites questions (le deuxième homme diforme, l'absence d'Alix, le rôle de Maraval...) qui enrichissaient ce premier tome jusqu'à en faire un petit chef d'oeuvre se résolvent par des explications et des situations paresseuses, et forcément peu trépidantes.
Reste la mise en page de Pellejero, grand metteur en scène et graphiste, qui sauve ce deuxième tome de la banalité. Une déception à la hauteur de la qualité de l'enthousiasme que soulevait le premier tome de cette mini série.
Suite et fin de cette série en deux tomes qui nous livre ici les ficelles de la génialissime intrigue de Franck Giroud.
Tristan réussit à remonter son passé jusqu'aux terribles évènements qui ont fait de sa vie ce qu'elle est aujourd'hui, ou ce qu'elle n'est pas.
Giroud réussit à ne pas décevoir le lecteur après le merveilleux premier opus de la série. On est surpris et emerveillé out au long de l'album. Bravo !
Le deuxième tome ne pouvait qu'être moins bon. D'abord parce que toute fin est une petite mort et qu'enfin les fils du mystère se dénouent. Triste mystère au demeurant. D'ailleurs qu'on ne s'y trompe pas, ce qui fait la qualité de cette série n'est pas la présence du suspense (assez faible en fait) mais par la peinture des caractères qui nous est offerte, le dessin de Pellejero atteignant une totale plénitude, sinon dans son genre une quasi perfection.
Superbe série dans une merveilleuse collection.