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fin de réaliser le casse du siècle, un mystérieux commanditaire met tout en œuvre pour reconstituer une bande de braqueurs dont le dernier coup remonte à six ans. C’est à Carmen, voleuse notoire, qu’il incombe la tâche de reformer le célèbre sextuor. Ayant trahi le groupe lors du dernier braquage, cette première étape dans le vol d’une précieuse momie s’annonce déjà bien délicate.
Si la couverture semble indiquer une référence cinématographique à Scream, c’est plutôt dans les films de braquage tels que Ocean's Eleven ou The Score que le scénario puise son inspiration. Hormis le début et la fin de cette première partie de diptyque, qui promettent une tournure originale de l’intrigue vers le fantastique, la trame principale laisse en effet présager un ultime remake de ces classiques du genre où une équipe hétéroclite accepte de se réunir pour une dernière mission qui devrait définitivement mettre ses membres financièrement à l'abri.
Partant d’un concept classique, Matthieu Mariolle (De sang-froid et Pixie) parvient cependant à accrocher le lecteur grâce à une narration captivante, des personnages charismatiques aux interactions intéressantes, une ambiance efficace et une suite qui s’annonce aux frontières des genres.
Mais la véritable surprise vient du graphisme de Benjamin Carré (le site de Benjamin Carré) qui, se reposant sur son expérience d’illustrateur de jeux vidéo (Alone in the Dark 4 et Cold Fear) et sur une maîtrise perceptible de l’outil informatique, ne rate pas son premier album complet après une participation remarquée à la BD Vampires (chez Carabas). Usant d’un cadrage efficace, d’une architecture surprenante et de couleurs adéquates, il parvient à donner un côté rétro au décor et à cultiver une atmosphère prenante et sombre tout au long du récit.
Enveloppée d’un brouillard réputé londonien, qui n’est probablement pas étranger au nom de cette ville, Smoke City laisse donc entrevoir bien des surprises, suite à cette mise en place intrigante et plutôt prometteuse.
Cette histoire de recomposition d'une ancienne bande de malfrats pour voler une momie à la solde d'un commanditaire ressemblant à un vampire ne m'a pas totalement convaincu. Non pas que la narration ne soit pas satisfaisante. Néanmoins, ce récit emprunte tous les clichés au genre du polar. Cela fait un peu "copier-coller". Toutefois, la fin demeure surprenante.
A commencer par une photographie et des couleurs pour donner vie à une certaine atmosphère. Mais voilà, je n'apprécie pas du tout ce dessin. On distingue à peine les traits des visages des différents personnages. C'est certainement voulu mais pour moi, cela manque de finesse et de maturité.
Si vous avez aimé le film "Océan Eleven", vous y retrouverez une référence évidente. Il y a également une architecture à la Gotham City dans une ambiance à la "Blade Runner". Bref, beaucoup d'emprunts et pas une réelle originalité dans le concept. La lecture demeure plaisante, n'est-ce pas là l'essentiel ?
La couverture fait mouche quand on l'aperçoit : on fonce vers l'opus en question et on l'attaque avec frénésie. La première planche est belle et inquiétante : une mystérieuse entrée en matière. On arrivera tout doucement à en comprendre le sens, mais pour cela, il faut replonger quinze jours auparavant. D'emblée on a la certitude d'entamer une histoire fantastique, mais tout doucement on glisse vers un polar à l'ambiance "Seven".
Une très bonne surprise que ce tome 1 de smoke city, dont j'ai raté la sortie il est vrai il y a près de 3 ans. Vaut mieux tard que jamais, car ce opus est magnifique. Beaucoup d'ingrédients y contribuent : "voix off" du narrateur, un mystérieux commanditaire qui souhaite réunir six anciens braqueurs pour réaliser un nouveau coup, une trahison qui se dessine sans pour autant en connaître l'auteur. Quant aux dessins, si on peut parfois reprocher les expressions des personnages un tantinet trop lisses et fermées, l'ensemble est de très belle facture. Tout comme les couleurs, réalisées également par le dessinateur Benjamin Carré, dont c'est la première contribution au 9ème Art ; on reparlera de lui c'est sûr. Ambiance très sombre que cette ville de Smoke City ; les cases sont magnifiques (mention très bien pour certaines d'entre elles, comme celle de la montée des flics dans l'escalier planche n°8).
Il ne faut pas oublier le scénario de Mariolle, qui tient en haleine le lecteur ; on découvre les personnages : leurs errements ou turpitudes personnels, et la tension monte crescendo. Il y a de quoi attendre avec impatience la suite de cette introduction réussie ; nous espérons ne pas être déçus...
Il y a six ans, leur dernier casse s’est mal fini et les six de la bande de Cole Valentine ont du se séparer. Bien que les ayant trahis, Carmen n'hésite pas à venir chercher son ancien collègue pour un nouveau casse, commandité par le mystérieux Mr. Law. Cole doit, à la demande de leur nouveau boss, reformer la bande ou plutôt ce qu'il en reste : son père est en hôpital psychiatrique, les autres rangés ou en taule et lui est en proie à un alcoolisme qui le fait errer sans but dans les bas fonds de Smoke City. Pourquoi Law tient-il tant à revoir les six reprendre du service ? Peut-on faire confiance à tout le monde ?
Surfant sur la mode Ocean’s 11 (qui, n’en déplaise à certains, n’était pas aussi fabuleux qu’on a bien voulu le dire), Smoke City joue à fond la carte de la chronique d’un braquage avec tout ce que cela implique de clichés. Narration façon polar par un personnage un peu loser-solitaire-alcoolo, personnages hyper typés (l’expert en sécurité jovial, l’expert en arts martiaux mesuré, le stratège fou à lier, la bombe sexuelle manipulatrice), ville qui sent la violence et le vice…
Si le tout manque un peu d’originalité et que la narration aurait gagné à être moins linéaire et plus détachée de ses références cinématographiques, il n’en reste pas moins que Smoke City contient de belles réussites, à commencer par son graphisme. Benjamin Carré (auteur de "Vampires" aux éditions Carabas et concept designer pour Darkworks sur "Alone In The Dark 4" et "Cold Fear") croque un univers brumeux, poisseux, sombre, impersonnel et un brin rétro-futuriste (en témoignent les écrans de vidéo-surveillance délicieusement désuets), superbement mis en couleurs avec cette touche aquarelle si réussie : on ne peut s’empêcher de penser à l’univers du jeu vidéo Max Payne, le dynamisme en moins sur certaines planches (quand on veut chipoter).
Il ne faudrait pas non plus totalement occulter le travail de Mathieu Mariolle (scénariste de "Pixie", "De Sang Froid", "Foot 2 Rue" et "Hazard") qui met en scène le casse final en restituant bien les tensions et prises de risques de chacun des protagonistes. Il arrive également à créer une certaine attente chez le lecteur, ce premier tome n’étant qu’un apéritif gouteux avant une suite qu’on pressent plus mystique et pleine de rebondissements.
Sentiment mitigé donc à la lecture de ce premier tome. On ne peut qu’admirer le travail au dessin de Benjamin Carré qui donne vie à cette Smoke City dès la première case et reconnaître que le tandem qu’il forme avec Mathieu Cariolle fonctionne plutôt bien. Cependant, à trop vouloir citer ses références, Smoke City y perd en personnalité et du même coup en efficacité. Pour autant, ce premier tome n’est clairement qu’une introduction à une histoire qui s’annonce plus tordue qu’un simple braquage de banque. A suivre donc, en espérant que Smoke City trouve sa voie.
Un scénario plutot bon même pas mal du tout mais je n'arrive pas a me faire au dessin qui lui me laisse froid.
Donc scenar 9/10 et dessin 3/10
Album agréable, une bonne ambiance de polar : j'attends le T2 pour voir comment la situation va évoluer !
D'abord attiré par la couverture originale et par les critiques dans le bédéthèque, je ne suis pas du tout déçu de l'avoir acheté : le scénario est formidable ! La première planche est un tout prélude et les restes sont à découvrir...
Quant aux dessins, j'avoue que j'ai un peu du mal à les supporter à part la couleur mystérieusement sombre qui est sans rappeler aux Comics... Peu importe !
Il y a même une certaine Carmen dans cette histoire... qui ressemblerait étrangement à Jessica Rabbit (de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?)
C'est un très bon album à découvrir !
Tous les ingrédients sont présents pour faire une excellente BD, les personnages ont la démesure voulue, les planches sont superbement mises en scène. Seul bémole, les expressions des personnages me semblent un peu figées... mais peut-être est ce voulu ? Enfin ne boudons pas notre plaisir, vivement la suite que nous fassions connaissance avec la Momie !
Superbes dessins , très bonne atmosphère , très réussi, on en redemande, bravo
Une très bonne surprise que ce tome 1 de smoke city. On attend une bd sur le thème fantastique par la couverture et sa première planche, et l'on se retrouve à lire un polar !!! Un polar réunissant les ingrédients du genre ("voix off" du narrateur, truands de haut vol et hauts en couleur, casse, trahisons passées et présentes), un dessin sombre au diapason de l'histoire (carre est une belle révélation), des personnages intrigants, assez attachants et juste ce qu'il faut "clichés" (voire un peu caricaturaux par moments). Sans oublier la ville smoke city que l'on ressent comme un personnage de l'histoire à part entière, très inspirée de gotham et de sin city : on a connu pires références ! Cette bd fait mouche, avec cet agréable sentiment de déjà vu (ou lu) ! J'attend la suite avec impatience, pour voir ce que cette histoire deviendra avec l'intrusion du fantastique...