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anu est en pleine partie de Super-Bario, niveau 8 je ne sais pas si vous vous rendez compte. Et là, il s’écroule.
Lorsqu’il reprend ses esprits, il se trouve dans un drôle de lieu, accueilli par deux drôles de créatures plutôt prévenantes, les Passeurs. Bienvenue au Pays des morts ! Mais, comme dans la chanson, Manu « il veut pas qu’on l’embête, tout c’qu’il a dans la tête, c’est qu’il veut rentrer chez lui, (il) veut pas rester ici ».
Les passeurs c’est un concentré de bonnes idées pour séduire un jeune public avide de rigolade et à la recherche de frissons sans avoir trop peur. Il est finalement marrant cet au-delà où le comité d’accueil est composé d’un duo qui cherche à rassurer plutôt qu’à effrayer. Un avorton teigneux et un colosse un peu bêta vont prendre en main ce petit garçon qui ne ressemble pas à ceux qui ont déjà été choisis par la Faucheuse. Tiens, cette ombre noire et menaçante c’est d’ailleurs le seul élément vraiment inquiétant de l’histoire pour une tête blonde. Le seul mais il est indispensable pour incorporer une dose de mystère et filer un peu les chocottes.
Pour le reste, ils sont vraiment marrants ces monstres en tout genre, ces mutilés qui se bidonnent en se racontant leur passage à trépas. Il faut dire que Mickaël Roux, découvert avec Beurk et Paf cosignés avec Loïc Dauvillier (Carabas), semble particulièrement à l’aise avec les figures légendaires de l’horreur, les bestioles en tous genres (un petit faible pour ceux qui ont une multitude d’yeux ?) et les pirates. Bref du solide pour qu’on ait envie de se passer l’album en gloussant dans les salles de classe (le petit Martin V. a encore dû tout rapporter ce qui s’y disait pour taper dans le mille comme ça). D’autant plus que les décors, mi-lunaires mi-cimetière mi-Tim Burton (trois mi- ? au diable l’avarice…), sont eux aussi réussis, cahoteux et caillouteux à l’envi, jonchés d’une végétation squelettique et tarabiscotée. En dehors de l’auberge qui sert de point de rendez-vous aux trépassés, le reste se passe sous un ciel éclairé par un rachitique croissant de lune mais la mise en couleur de Thorn réussit à illuminer la pénombre ambiante (quand bien même elle paraît encore plus séduisante et veloutée sur écran que sur papier - voir la preview sur ce site).
Le seul défaut majeur qu’on pourrait trouver à ce tome 1, c’est que, tout en respectant cependant le minimum syndical en matière de pagination pour les albums Jeunesse, il se lit très rapidement. Un goût de trop peu, au point d’en vouloir un peu au garçonnet d’avoir voulu revoir ses parents plutôt que de rester avec ses nouveaux comparses (épatant dompteur !), sans cœur que nous sommes. Heureusement, les auteurs ont ajouté un Bonus qui permet de remettre le couvert sur le thème du « Je raconte comment je suis mort ». Chic, c’est ce qu’on préfère. En attendant de découvrir ce qu’il a de spécial, Manu…
Blog de Michaël Roux
Blog de Martin Videberg
Blog de Thorn
Se retrouver d'un instant à l'autre dans un autre monde dont l'accès est normalement réservé au mort, il y a de quoi avoir peur quand on est un enfant. Sauf que...
Sauf que cette BD est loin d'être un drame malgré le thème abordé. Le jeune Manu se trouve entouré de personnages hauts en couleurs, maladroits, drôles et prend son nouveau travail bien à coeur. Et même si on lui dit que le chemin inverse de celui qu'il a fait n'est pas accessible, il ne perd pas espoir et compte bien rentrer chez lui.
Un grand moment de rigolade avant tout nous attend à la lecture de cette BD aux dessins et couleurs légères et intéressants. Cette belle histoire d'aventure est à lire en famille ou seul.
Une bonne découverte assez inattendue, dont le tome 2 remplit toutes les promesses annoncées par le premier.
une petite bd bien sympatique tant par le dessin que par le senario
elle m'a bien plue même si elle est destinée a un jeune publique
vivement suite