Akameshi 2. Les fantômes du passé

D ans le Japon du dix-septième siècle, loin des yeux du Monde, les shoguns Tokugawa, assoiffés de pouvoir, concluent un pacte diabolique avec les Tama, anciens dieux réveillés après un sommeil millénaire. Ainsi commence un règne de terreur. Seuls quelques héros, comme la guerrière Akameshi ou le moine Uraga, osent s'y opposer et se lancent dans un voyage à travers les lieux magiques de l'empire. Après son dernier combat contre un des ces Tamas, Akameshi a du mal à se remettre de ses blessures et doit se laisser guider par le vieux moine Uraga vers une auberge où décidément il se passe de biens étranges évènements. Pendant ce temps, le samourai Hayashi, n’ayant plus de maître à servir, n’a pas renoncé à retrouver Akameshi, cette guerrière qui l’a tant troublé.

A la lecture du premier tome, beaucoup parmi les lecteurs avaient regretté un manque de profondeur des personnages. Avec « Les fantômes du passé », les auteurs semblent avoir entendu le message en essayant d’approfondir un peu plus la personnalité et l’histoire de leurs héros. Ils nous font ainsi découvrir une Akameshi blessée, espiègle et au passé plus que nébuleux. Le moine Uruga ainsi que le patron de la fameuse auberge reçoivent une plus grande attention. L’histoire aussi se complexifie : une intrigue générale se met tout doucement en place. Mais ne vous y trompez pas, la série Akameshi reste avant tout une série jeunesse : les héros savent ce qu’ils ont à faire et ne se posent pas de questions, de même que les « méchants » qui sont clairement identifiés.

Les dessins ressemblent toujours autant à un Disney mais sont tout aussi efficaces et maîtrisés. De plus, le côté « dessin animé» rajoute, si besoin en était, une fraîcheur supplémentaire à l’histoire. On appréciera au passage le clin d'oeil au long-métrage "Le voyage de Chihiro".

Akameshi est donc une série sans complexe destinée à un public ados qui se laisse lire sans trop de problèmes et qui finalement pourrait s’avérer plus intéressante que prévue. Alors, pourquoi s’en priver ?