A
la suite de circonstances aussi burlesques qu'imprévisibles, Xiaowei a avalé un élixir d'immortalité. Une aubaine pour ce jeune héritier du Clan du Cheval Céleste, qui rêve de pouvoir chevaucher les nuages à la manière des Immortels ? Pas sûr : d'un côté, Xiaowei obtient une énergie interne équivalent à 50 ans d'entraînement, mais cela lui vaut aussi d'être poursuivi par tous ceux qui convoitaient l'élixir...
Quête initiatique sur fond d'arts martiaux, pouvoirs surnaturels, humour farfelu... on est ici dans le registre et les thématiques des mangas shônen. L'influence des auteurs japonais sur Li Yao, et tout particulièrement celle d'Akira Toriyama (Dragon Ball) est évidente, aussi bien dans le dessin que dans la composition. Cette saga chinoise se distingue toutefois de ses homologues japonaises par le fait que l'histoire est concentrée en deux tomes au lieu de 42, et que son auteur travaille en solitaire, sans avoir un régiment d'assistants pour lui prêter main forte.
Si l'originalité n'est pas sa qualité première, cette Quête de l'esprit céleste, avec son rythme ébouriffant, son graphisme très dynamique et son humour potache, se révèle agréable à lire. Le livre s'achève sur une post-face contenant quelques bonus graphiques, ainsi que la traduction d'une interview de l'auteur par une de ses fans. Cet échange sino-chinois permet d'apprendre, non sans surprise, que les manhuas d'action sont un genre menacé : en Chine, très peu de garçons s'intéressent à la bande dessinée. En revanche, la demande pour des manhuas romantiques est assez importante, grâce à un lectorat de jeunes filles assez important... Décidément la Chine n'a pas fini de nous surprendre ! La situation étant quasi inversée en Europe, les talents de Li Yao devraient y trouver des amateurs.
>> Voir la chronique du tome 1
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