C
olosse aux pieds d'argile, le Japon féodal du Bakufu connait ses derniers instants. Kyoto, capitale impériale, est protégée par le Shinsengumi. Souhaitant rejoindre ce groupe de samouraï fidèles à l'Empire, Tetsunosuke Ichimura doit faire ses preuves du haut de ses quinze ans. Rejoindre son frère comptable, devenir plus fort, venger son père...ces objectifs l'amènent à affronter le plus jeune capitaine et à gagner une place. Mais l'image qu'il se fait de ce groupe d'élite est loin de la douloureuse réalité : la violence qui l'a jadis écoeuré est le quotidien de ces hommes...
Parlez du Shinsengumi à un lecteur assidu de manga et il vous citera Kenshin le vagabond. Là où ce dernier proposait de suivre les pérégrinations d'un ancien tueur à gage prônant dorénavant la paix tout en faisant face à son passé, le héros de Peacemaker est un jeune naïf qui a tout à apprendre. Gentil casse-pied, il se retrouve toujours où il ne faut pas. Ses gaffes amusent, ses coups font mouche et son courage est prometteur. Si l'époque et le traitement n'est pas des plus original, l'ensemble se lit avec plaisir.
La prise en main est bonne, l'impression correcte et le contraste agréable. Quant au découpage il implique un rythme rapide de lecture, avec beaucoup d'effets visuels et d'onomatopés. Les combats sont plutôt bien détaillés, l'humour bien illustré (personnages soudain caricaturés ou au visage déformé) fait penser à Fullmetal Alchemist.
Le dessin, avec son coup de crayon classique, convient bien au scénario. L'auteur use de clichés pour ses personnages mais la suite peut présager mieux. Enfin le fait d'avoir choisi de se concentrer sur le premier plan (les décors sont rares) invite l' attention à se porter immédiatement sur les personnages et leurs actes en passant rapidement d'une case à une autre.
Un manga qui fait du neuf avec du vieux. Cela fonctionne plutôt bien avec ce premier tome qui donne envie d'en connaitre la suite.
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