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ildguard est le groupe de super-héros le plus médiatisé du monde, et pour cause, ses membres sont recrutés à l’occasion d’un vaste show de télé-réalité ! Parmi les centaines de candidats, un jury supplé par les téléspectateurs doit choisir une poignée de héros pour constituer l’équipe de Wildguard. C’est dans cette atmosphère festive que le show est interrompu par une attaque de robots. Combat réel ou test démesuré organisé par la production ? Ignacia, dont les pouvoirs pyrotechniques et l’allure grunge la distinguent fort rapidement du lot, en doute fortement. Mais pourra-t-elle faire quelque chose, alors que le plus grand groupe de super-héros est occupé à saisir son instant de gloire télévisuel ?
Etonnant. C’est vraiment le premier mot qui vient à la bouche lorsque l’on lit cette surprenante histoire où le monde des super-héros se mélange avec celui de la télé-réalité. S’en suit donc une intrigue relatée comme un épisode de ces shows télévisés avec des commentaires du présentateur, des publicités et des interviews des protagonistes relatant leur expérience durant l’action filmée. Todd Nauck poussa même le mimétisme à faire voter les lecteurs sur son site web afin de repêcher un dernier super-héros en vue de son intégration dans l’équipe Wildguard pour le dernier numéro.
Tout originale qu’elle soit, l’intrigue reste celle d’une classique histoire de super-héros, très optimiste, à l’image d’un Superman, des Quatre Fantastiques ou des plus récents Savage Dragons. Le bons restent très bons et les méchants, très méchants et même les dessins sont dans la ligne droite de ces comics. On aurait espéré que le côté télé-réalité déteindrait d’avantage sur les protagonistes ainsi que sur l’intrigue : ainsi, en aucun moment, le concurrence issue de la compétition tlévisée n'influence les actions des héros, ceux-ci continuant à collaborer comme le ferait n'importe quel groupe de super-héros.
Wildguard reste néanmoins un album agréable à lire. Todd Nauck parvient à éviter l’inévitable écueil d’un tel projet, à savoir une histoire fouillie à cause du grand nombre de protagonistes (plus de soixante candidats). L’histoire reste fluide et compréhensible, l’auteur réussit même à donner à chacun une personnalité propre. Le prix à payer pour cela est sans doute les nombreux textes « off » (via les interviews) qui alourdissent le récit mais qui en même temps fournissent les éléments nécessaires afin de le rendre à la fois crédible et accessible.
Malgré l’avalanche de texte et un trop grand classicisme, Wildguard plaira aux fans, agréablement surpris par ce point de vue original sur ces héros aux super-pouvoirs. Ce côté classique rebutera les autres lecteurs qui n’y verront qu’une histoire de super-héros comme les autres. Ce n’est pas avec cette série que le genre se renouvellera et attirera de nouveaux lecteurs. C’est dommage car le potentiel y était…
Voir le site web de la série où l’on pouvait voter pour son super-héros favori
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