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dam Serre d’Ombre est un fils du pacte, c’est à dire un rejeton d’humaine et de dragon. Il peut encore empêcher la guerre sur le monde de Krath, et doit pour cela ramener une larme de dragon. Mais son père n’a pleuré qu’une seule fois, et on lui a dérobé la larme.
Dans un emballage on ne peut plus classique d’Heroïc Fantasy, avec la quête, le héros valeureux, la belle, les trahisons politiques etc… cette étrange idée d’hybrides mi-humain mi-dragon apporte une touche d’originalité qui parvient à captiver dès le départ. Peut-être une once de curiosité scientifique qui pousse à vouloir en savoir davantage sur cet accouplement qui sort de l'ordinaire ? Ce premier tome, essentiellement consacré à la mise en place de l’histoire et des personnages, n’ira pas jusque là. Dommage d’ailleurs, car l’intrigue se révèle assez convenue, et la trame souffre d’une certaine confusion qui oblige à des retours en arrière désagréables. Clung, dont c’est le premier scénario, se rattrape néanmoins en maintenant un rythme soutenu jusqu’à la dernière case.
Graphiquement, on a droit à l’habituelle panoplie du genre : jolies filles à taille de guêpe, héros chevelus à la mâchoire carrée, combats frénétiques joyeusement réhaussés d’explosions ou de jets d’acides (car les dragons ne crachent pas que du feu !). On sent Guerrero très appliqué dans la mise en scène pour sa première réalisation, un peu timide aussi, sauf dans les scènes avec le dragon, incontestablement réussies. Pas de bonne surprise en revanche côté couleurs, c’est encore et toujours l’ordinateur qui s’y colle et qui donne l’impression que 90% des albums sortent du même moule.
On jettera sans doute un coup d’œil à la suite, surtout parce que cette idée de métissage humain-dragon est sympathique, et qu’on sent bien qu’elle n’a pas été exploitée à fond. En espérant aussi quelques progrès du côté de l’histoire…
J'ai un peu honte de l'avouer mais je ne savais pas jusqu'à une époque très récente que les dragons étaient traditionnellement les gardiens de trésors et se reposaient tout naturellement sur un tas d'or (là où l'Oncle Picsou se baigne). Comment ai-je pu passer à côté de cela pendant autant d'années ? C'est tout de même à se poser la question. Il y a des évidences qu'on ignore. Bref, on a toujours à apprendre.
Dragonseed ne faillit pas à cette règle d'or. Cependant, le récit va plus loin puisqu'il est question d'homme ayant du sang mêlé avec ces créatures. Oui, il faut imaginer que ces charmantes créatures de feu et de sang arrivent à copuler avec les humaines les plus belles et les plus exquises. Une fois qu'on admet encore cette évidence, la lecture devient plus facile. C'est sombre et gothique à souhait. On joue alors dans un autre registre.
Par ailleurs, le dessin est franchement réussi. Je n'en dirai pas autant des différentes couvertures qui manquent un peu de panache ou de couleur. Le scénario reste classique pour une aventure d'héroïc fantasy un peu fourre-tout. C'est distrayant mais au-delà de cela, Dragonseed ne marquera pas le genre.
Voici la première parution directement en langue française pour cette équipe d'artistes qui avaient connu leurs débuts avec la publication de comics chez la société Image Comics, alors qu'ils réalisèrent les quelques derniers épisodes de la série Warlands: The Age of Ice, ainsi que le numéro spécial One-Shot intulé Warlands: Dark Tide Rising. Pour ce nouvel album, ils font équipe avec l'éditeur de journaux professionnels dans les domaines du jeu et scénariste à mi-temps Kurt McClung, qui écrit cette fable de demi-dragons après avoir été inspiré, lors de son dernier congé aux États-Unis, par l'atmosphère des politiques hégémoniques de l'actuel président.
En lisant cette bande dessinée, plutôt que d'avoir droit à une critique de la société américaine, - si l'on s'en tient aux sources inspiratrices de l'auteur - le lecteur pourra plutôt profiter d'une atmosphère qui s'apparenterait avec celle du monde de Donjons et Dragons. En effet, les protagonistes de l'histoire étant mi-hommes, mi-dragons, agrémentés de la présence d'elfes et d'ogres à travers le récit, le résultat du monde imaginé par Kurt McClung possède énormément d'éléments fantaisistes de l'univers bien connus pour ses jeux de rôle et ses adaptations électroniques. Ainsi, avec cet ensemble de personnages variés, acteurs d'un scénario captivant, le scénariste réussit à séduire son lectorat dès son premier scénario.
Associés à l'auteur dans cette aventure créatrice, les dessinateurs Mateo Guerrero et Aure Jimenez semblent bien confortables dans ce monde de créatures et de monstres divers, car leur interprétation de ces êtres donne un rendu tout à fait splendide, spécialement pour le dragon et les humains hybrides qui sont tout à fait réussis. Ainsi, avec les couleurs de Jose Maria Reyes Parra, le résultat final offert aux lecteurs est très invitant, et attise l'intérêt qui semble diminuer pour premiers tomes de séries nouvelles.
En bref, ce premier tome, qui demandera à être relu avant de pouvoir attaquer la suite, permet un moment de lecture agréable, et charmera sans aucun doute les amateurs des mondes de D&D.
Tome 1 plutot sympa, les dessins sont assez soigné avec des personnnages detaillé et un dragon tres réussi ( bon pas autant que ceux de Turner quand même ), par contre j'ai trouvé le decoupage un peu trop sage, aucun effet pour mettre en valeur les scenes d'actions qui du coup reste tres classique et un brin statique mais c'est pas genant. Niveau histoire j'ai trouvé sa un peu fouilli et j'ai d'ailleurs eu du mal à tout comprendre, une deuxieme lecture s'impose. Enfin l'essentiel c'est qu'on s'embete pas une seconde en effet l'histoire est tres rythmé et interressante.