Les avatars 3. The thames machine

V ous aimez l'Angleterre de Brett Sinclair, la fraîcheur de Dany Wilde, les Beatles, l'humour anglais, les travers de la famille royale, la fantaisie, l'intégration d'êtres étranges dans notre société non moins étrange ?
Quel est le rapport allez-vous me dire ? Tout simplement la folie de P. Veys (Baker Street, Le maître détective, Spaces Mounties, …) et Bazile (Les Forell, …) et de leurs avatars !

L'histoire est simple : Ces êtres étranges apparaissent mystérieusement en Angleterre. Le gouvernement décide de les intégrer dans la société en fonction de leur(s) compétence(s) : Qui en livreur de lait, qui en liftier, etc.
Pour s'assurer de la bonne réussite du projet une cellule est créée. Cette équipe, composée entre autre de Brett Sinclair et Dany Wilde, nous balade d'avatar en avatar et essaye de rétablir une situation toujours rendue difficile par l'interprétation toute particulière des tâches à accomplir.

Cela fait maintenant 3 albums que la tentative d'intégration se poursuit sans grand succès il faut l'avouer (mais n'est-ce pas là tout le piment de cette série ?). John l'homme de Neanderthal apparu au milieu des avatars (au second tome) tente de donner un petit coup de main à notre équipe et essaye de gommer les petites erreurs de ces êtres qu'il a eu la chance de rencontrer dans son époque… Néanderthalienne.

Dire que cette BD est loufoque est un euphémisme. Elle est déjantée !
Nous connaissions l'humour de Veys, voici maintenant son délire psychédéliquement très british ! Accros au rationnel s'abstenir, rien ici ne l'est, tout est surnaturel, du 5ème membre des Beatles aux espions français un peu niais (sic). Néanmoins point de fous rires à tous les coins de pages, mais de francs sourires à une critique en règle de la société anglaise des années soixante (toujours d'actualité sur certains aspects). Souligné par le trait de Bazile, dont on ne peut que remarquer le cousinage de celui de Barral, et par des couleurs aussi flashies que l'époque pouvait le permettre, vous ne vous offusquerez donc pas de voir du rouge dans les champs de fraises, et ce pour toujours !

Bref vous l'avez compris si vous aimez l'extraordinaire fantaisie (absolument pas héroïque celle-là) plongez-vous sur cette série dont ce 3ème volume vous entraîne un peu plus dans l'absurde. Si en plus vous avez noté une certaine ressemblance entre cette magnifique couverture et celle de l'album mythique d'un groupe mythique des années 60, alors vous n'avez plus d'excuse.

Qui aurait osé sortir un album blanc ?