O
ki est un lycéen japonais comme tant d'autres. Visiblement peu porté sur les études, il préfère se rapprocher des racailles de son établissement. Son quotidien est bousculé le jour où sa mère, décédée lorsqu'il était enfant, prend le contrôle de son corps. Déçue par l'évolution prise par son fils, Tsumugi décide de prendre les choses en main. Mais tout ne va pas se passer comme elle l'entendait.
Les éditions Ki-Oon propose une nouvelle série sympathique réalisée à quatre mains par deux auteurs qui forment un couple dans la vie. De ce fait, Ryosuke Tanno met la famille au cœur de son récit, tout en empruntant des éléments du registre de l'isekai. Pour rappel, ce sous-genre de la fantasy japonaise consiste à transporter ou à réincarner un personnage dans un autre univers où il vit des aventures dont il triomphe grâce à ses capacités. Ici, la subtilité scénaristique consiste à détourner quelque peu les codes du genre en faisant en sorte que la maman et le fils partagent le même corps. Ainsi, cela donne lieu à des quiproquos comme au début du tome dans les toilettes pour dames. L'idée est amusante, Tanno laissant croire croire à un état temporaire avant que le duo ne se rende compte que Tsumugi n'est pas partie du corps de son fiston. Progressivement, l'intrigue se met en place autour du quotidien d'Oki qui, entre lycée et amourette, se voit chambouler par le tempérament de feu de sa mère.
Les dessins de Marie Sasano sont plaisants. Déjà connue du public francophone pour Momo et le messager du soleil, un projet en collaboration avec Ki-Oon, la mangaka revient en adaptant son trait au style du shojo manga. En dépit de quelques cadrages parfois audacieux, l'ensemble reste dans les canons du genre sans fioritures et sans décors détaillés.
Swith Family est un titre qui a tout pour plaire aux otaku habitués au shojo avec un petite dose d'humour et de fantastique.
Poster un avis sur cet album