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Rue de la Grande Truanderie 1. Une enfance au Familistère

10/04/2025 634 visiteurs 7.0/10 (1 note)

P aris,1864. Alors qu'il devise avec son fils dans les halles Baltard, Jean-Baptiste André Godin se fait détrousser par une enfant. Celle-ci est attrapée par un commerçant qui s'apprête à la rosser, lorsque l'industriel s'interpose. Touché par l'histoire de la fillette, au grand dam d’Émile, Godin décide de l'amener au familistère de Guise afin de l’élever. Des années plus tard, Glannes a bien retenu les leçons du philanthrope qui l'a sauvée : elle lance en plein Paris une version de l'utopie dédiée aux plus humbles et aux rebuts de la société. Toutefois, en province, le comte de Caius œuvre pour détruire ce projet. Pourquoi ?

Jean-David Morvan offre aux lecteurs une plongée originale dans la France de la fin du XIXème siècle. Impressionné par ses visites au familistère de Guise, il en a fait le cadre d'un récit au terme d'une longue maturation. Le scénariste joue avec les allers-retours dans le temps pour présenter ses personnages et leurs liens et les éléments de l'intrigue. Le procédé fonctionne et donne une dynamique pertinente à l'ouvrage, évitant les redondances d'un déroulement chronologique classique. Cette technique lui permet également de développer plusieurs protagonistes, parmi lesquels trois se dégagent rapidement, en particulier M. Godin. Cet industriel humaniste et utopiste appartient au mouvement du paternalisme patronal, dont Charles Fourier fut un précurseur avec son Phalanstère. La création du familistère dans l'Aisne illustre, entre autres, l’obsession de cet homme pour appliquer concrètement les idéaux de son prédécesseur, dont la "question sociale", autrement dit le bien-être des ouvriers. Ce point est bien développé dans le scénario. Les passages montrant M. Godin sont l’occasion pour le dialoguiste de placer, habilement et par bribes, les grandes idées animant cet homme. Concernant Glannes, Jean-David Morvan puise dans ce qu'il connaît de l'histoire et de la littérature de la Belle Époque afin de la rendre la plus crédible possible. L’ellipse temporelle de ce tome permet seulement de la voir sortir de la misère parisienne, ainsi que son arrivée dans l'Aisne, puis son rôle dans sa copie du familistère dans Paris une fois devenue Mme Fourier. Espérons que le second volume en dévoilera davantage sur elle. Quant au troisième personnage, les lecteurs le découvriront eux-mêmes, afin de ne pas trop divulgâcher, et ceci pour apprécier le récit à sa juste valeur.

Arrivé dans le neuvième art par un parcours atypique, Romain Rousseaux-Perrin est aussi sociologue et architecte. De là à dire que le scénario de Morvan était taillé pour lui... La réponse est oui ! Le dessinateur offre de superbes décors lors de toutes les scènes. Cela signifie qu'elles se révèlent détaillées et tout à fait conformes à la réalité de l'époque. Cela contribue grandement à apprécier ce titre, puisque la ville est mise en valeur dans la construction des planches. C'est le cas, par exemple, lors de l'arrivée de Célestin blessé rue de la Truanderie, dans le "familistère" de Mme Fourier. En quatre planches, les lecteurs suivent la progression de la charrette, avec des vues aériennes, puis des visuels des bâtiments depuis la rue arpentée par les personnages, pour finir sur une double page avec quatre cases tout à gauche qui offrent la suite de l'action entamée et le reste étant constitué d'une dernière vue aérienne des bâtiments de Glannes comme s'ils avaient été pris en photographie avec un objectif fisheye circulaire. D'autres exemples avec des cadrages différents ponctuent régulièrement la narration de cet album. Sans compter les intérieurs copieusement remplis et le Familistère Godin qui sont eux aussi plus vrais que nature. L'ensemble bénéficie d'un travail de colorisation de qualité, signé Hiroyuki Ooshima, contribuant au réalisme souhaité par les auteurs.

Le tome se termine par un dossier titré Le familistère de Guise, une utopie réalisée qui permet d'en apprendre davantage sur ce lieu et sur son créateur.

Une première partie de diptyque menée tambour battant. Le duo Morvan/Perrin plonge les bédéphiles dans la France de la Belle époque, au cœur d'une intrigue mêlant liens familiaux et idéologie au cadre parfaitement maitrisé.

Lire la preview.

Par J. Vergeraud
Moyenne des chroniqueurs
7.0

La Preview

07/03/2025 | 12 planches

Informations sur l'album

Rue de la Grande Truanderie
1. Une enfance au Familistère

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