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athilde, jeune adulte, aimerait commencer sa vie. Mais ce n’est pas si simple, elle vit chez ses parents où une grosse partie de son temps est dévolu à s’occuper de sa grand-mère qui souffre d’un Alzheimer avancé. Son projet de publier sa première BD s'est vu, lui, refuser par les éditeurs. Ses envies se bousculent entre le besoin d’avancer et l’amour voué à sa famille. Les évènements de l’année 2020 vont tout bousculer.
Cette histoire est une tranche de vie autobiographique d’une jeune femme du début du XXIème siècle dans laquelle Mathilde Angevin aborde énormément de sujets : Alzheimer, le rôle de proche aidant, l’entrée dans l’âge adulte, la solitude, la relation amoureuse, le COVID, le travail d’autrice. De ce fait, l’album parait un peu fourre-tout et les thèmes sont tous un peu survolés. Par exemple, sa grand-mère, omniprésente dans le premier quart du récit, n’est presque plus abordée par la suite. Elle ne réapparait que deux pages avant la fin pour apporter la conclusion.
Le trait est assez original, surtout par sa mise en couleurs qui attire l’œil de prime abord. Malheureusement, la mise en scène des situations apparait convenue, en tout cas dans les soixante premières planches où les images ne sont que purement illustratives, sans apporter de sens supplémentaire à ce qui est dit. C’est à partir de la moitié du livre que Mathilde Angevin casse cette routine et sort de la description purement réaliste de sa vie. Elle propose des planches beaucoup plus enthousiasmantes avec de nombreuses bonnes idées quand elle dessine une métaphore ou un ressenti. Le trait particulier associé à ces bonnes idées d’illustration convainc le lecteur quand il referme le livre.
Les échos du bonheur a les défauts d’une première œuvre où l’autrice aborde tout, au risque de ne rien vraiment approfondir, ce qui donne à l'ensemble l'aspect d'une suite d'anecdotes sans lien entre elles. Elle parvient tout de même, surtout dans la seconde partie, à faire ressentir et partager son état d’esprit, ce qui rend cette BD intéressante à lire.
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