Vikings dans la brume 3. Même pas morts

À la tête de sa troupe de pieds nickelés, le chef Reidolf entame une nouvelle campagne de pillages, mais les temps changent et les rapines d’aujourd’hui n’ont plus la saveur des grands raids d’hier…

Le troisième opus des aventures des pitres nordiques sous la plume et les pinceaux de la fratrie Lupano et édité chez Dargaud vient donc de paraître. Pour l’occasion, le scénariste des vieux fourneaux découpe toujours son histoire en gags d’une demi-page qui, selon une mécanique bien huilée, permettent de sourire en moyenne deux fois par planche. Alliant cynisme désabusé et tendre dérision, non-sens viking et absurdité moyenâgeuse, Même pas morts n’est pas qu’une simple compilation de saynètes burlesques, puisque par le biais du second degré, il offre un scénario structuré qui sait mettre en lumière deux ou trois petits travers propres à de nombreuses sociétés… Accompagnant le mouvement, Ohazar développe un graphisme dynamique et caricatural qui s’attache plus aux personnages qu’à ce qui les entoure, et renforce ainsi visuellement le comique de situation et l’extravagance des pérégrinations maritimes de cette bande de bras cassés.

Satire des mœurs scandinaves d’antan qui cultive ses classiques, ce nouveau volet de Vikings dans la brume permet de renouer avec une forme de BD de divertissement bien moins légère qu’elle n’y paraît.