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ikaru Ogino a quatorze ans et réfléchit à son avenir. Peu portée sur les études, elle passe une bonne partie de son temps à chanter dans les bains publics tenus par son grand-père. Ce loisir est devenu une passion. Ses longues heures de chant lui ont donné un bon niveau. Sa meilleure amie et ainée, Ran Nishikawa, a déjà plaqué ses études et est entrée dans un girl band connu dans lequel elle végète. Aussi, lorsqu'un célèbre producteur lance un casting pour recruter les futures membres du groupe Girls in the light, les deux amies se motivent pour s’inscrire ensemble. Mais pour cela, Hikaru doit se dépasser et surmonter quelques obstacles...
Hikaru in the light fut prépublié au Japon entre 2021 et 2022. Il s'agit du deuxième projet de série de la mangaka Mai Matsuda. L'autrice prend pour thème un type musical fort apprécié au Japon depuis des décennies : les idols . Ce sous-genre de la J-Pop, prisé par certains otakus avant le raz-de-marée de la K-pop, reste encore mal connu du grand public occidental, hormis pour celles et ceux ayant visionné l'excellent film Perfect Blue de Satoshi Kon. Néanmoins, le titre n'est pas un documentaire, puisque la scénariste propose une véritable intrigue, sur fond de découverte de cette industrie musicale nipponne. Les ressorts de son histoire sont déjà connus des amateurs de manga : jeune héroïne, rivalité amicale avec un mentor, adversité et dépassement de soi. Ces points de nomenclature scénaristique sont bien amenés par Matsuda, tant et si bien que le bédéphile se laisse prendre par le fil du récit et espère voir Hikaru parvenir à s'en sortir lors des auditions, dont celle où elle est équipée d'un balai-serpillère en guise de micro. L'autrice parvient à créer des personnages secondaires importants, qui dynamisent les chapitres. C'est le cas notamment du producteur, M.Hayama, mais aussi de la meilleure amie de la protagoniste Ran Nishikawa. Les points développés pour ces deux figures les rendent crédibles, donc intéressantes. Enfin, Mai Matsuda a le sens du rythme et ce tome qui se termine par un cliffhanger digne de ce nom.
Concernant l'aspect graphique, la mangaka possède un trait fort agréable à l’œil. Malgré un manque de décors en fond de case, ses personnages s'éloignent visuellement du style commun du shojo manga, avec un trait plutôt rond dans les corps et les visages, qui n'est pas s'en rappeler les premiers titres de Keigo Shinzo. L'agencement des planches ,quant à lui, demeure classique.
Enfin, il est à noter que chaque volume se termine par un cahier illustré, dans lequel Christian Marmonnier apporte des renseignements permettant d'en savoir d'avantage sur l'univers des idols.
Hikaru in the light est une série graphiquement agréable et divertissante, qui plaira aux amateurs de récit initiatique sur fond de pop-musique. Un manga à lire en écoutant les Morning Musume par exemple. À suivre.
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