R
ose continue de vivre chez son grand-père, ses parents n'ayant pas réussi à résoudre leur problème de couple. À chaque chose malheur est bon, puisque la petite fille s'est amourachée de son aïeul qu'elle ne veut plus quitter. Ce dernier se met en quatre pour elle, quitte à sacrifier la maquette du paquebot, prunelle de ses yeux.
Le duo d'amis belges, Falzar et Marco Paulo, revient en force avec un troisième volume qui parvient à dégager autant de tendresse et de jolis moments que le deux précédents, tout en se renouvelant également. En effet, le scénariste aborde de nouveaux thèmes. En premier lieu, celui de l'acceptation de la différence qui est l’occasion pour M. Marin de donner une leçon à Rose, toute en bienveillance à l'égard de l'un de ses camarades de classes qui subit des brimades. Sans bienpensance, le scénariste utilise son personnage afin de faire passer un message aux jeunes lecteurs, en utilisant une situation qu'ils ont déjà vue dans leurs cours de récréation. Un autre protagoniste secondaire a un rôle quasi-similaire, dont les bédéphiles devineront qu'il annonce le potentiel développement d'une idylle à venir pour le veuf. Ainsi, Falzar touche du doigt la question des rencontres amoureuses chez les séniors, pour, peut-être, en faire un axe dans le quatrième tome. Le don de soi est le troisième point fort de ce volume. À plusieurs reprises, le papy se met dans des situations ridicules plus ou moins assumées afin d'offrir de beaux moments à Rose. Cela déclenche plusieurs situations comiques et gaguesques bien mises en scène. Enfin, l'auteur poursuit la présentation de la relation au deuil, avec délicatesse et pudeur.
Les dessins de Marco Paulo sont toujours aussi plaisants. Tout en rondeur, son trait apporte un côté enfantin qui colle à ambiance du scénario. Les décors sont travaillés, donnant ainsi l'épaisseur qui convient aux péripéties du quotidien. L'ensemble est mis en valeur par une colorisation réfléchie.
L'histoire d'amour intergénérationnel, teintée d'humour et de tendresse, de ce troisième volet de Mon Papy Titanic n'est pas de nature à faire sombrer cette série qui possède tous les atouts pour amarrer un public familial en quête de lecture feel-good bien construite. Vivement la suite !
Poster un avis sur cet album