P
our Camille la girafe, les occasions s’occuper et de s’amuser ne manquent jamais. Tiens ! Qu’une publicité atterrisse dans sa boîte à lettres et là voilà qui s’empresse de profiter des cours de vol proposés pour apprendre à piloter. Quand elle prépare des crêpes, elle en met certes partout, mais quel régal ! Puis, que ce soit pour gravir l’Everest ou tester des toboggans, avec elle, tout devient jeu et joie.
Star internationale (notamment en Chine) à l’aise dans sa robe jaune parsemée de tâches sombres, la drôle de dame au long cou imaginée par Jacques Duquennoy (Fantômes, Snowman) a vu ses aventures faire le bonheur de nombreux bambins depuis sa naissance à la fin des années quatre-vingt. Forte de ce capital sympathie, elle s’est présentée chez la Boîte à bulles qui a saisi l’opportunité de lui offrir l’espace du format BD pour faire sourire de nouveaux bédéphiles en herbe. Comme l’explique l’auteur dans une interview publiée par la maison d’édition, la série est prévue en quatre tomes et reprendra le contenu de quarante histoires parues en albums pour les plus petits.
C’est parti ! ouvre le bal avec six premières historiettes. Indépendantes les unes des autres. Celles-ci abordent des sujets variés, plus ou moins sérieux ou fantaisistes, mais recèlent toutes le même humour bon enfant. Le dessin y fait aussi beaucoup. Camille possède une trogne craquante et le trait se révèle plaisant. En quelques coups de crayon sur des planches de deux à quatre cases, l’artiste anime adroitement son personnage dans des décors certes minimaux quoiqu’efficaces. Enfin, facile à prendre entre de petites mains en raison de son format réduit, ce premier tome voit sa couverture dotée de trous noirs à l’emplacement des tâches de son héroïne ; un bonus ludique à l’âge où l'expérimentation passe par le toucher.
Arrivée au rayon BD, la girafe saura sans doute conquérir une nouvelle génération de lecteurs et raviver un brin de nostalgie chez les plus grands.
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