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lors que l’été bat son plein, un incendie ravage des hectares de bois. Assailli par les flammes, un arbre millénaire libère de ses entrailles une minuscule créature végétale portant son dernier espoir. Loin de là, Goup, un renardeau débordant d’énergie, s’apprête à passer une journée bien remplie. En chemin, il aperçoit la petite fée-plante à bout de force. Il la recueille et en prend soin. Informé par Étincelle que la forêt se meurt, il décide de tout faire pour la sauver. Le duo est bientôt rejoint par Zeggura, un raton-laveur apprenti magicien. Mais le temps est compté.
Récit original signé par Maxe L’Hermenier, scénariste chevronné (L’île du crâne, N.E.O, Fils de sorcière), Étincelle retient l’attention par le graphisme mignon de sa couverture. De fait, le style de Pauline Berdal (Maïana) se révèle aussi accrocheur que plaisant, grâce à un coup de crayon expressif, des personnages bien campés, voire craquants, et des compositions aux cadrages variés mettant en valeur la nature environnante et ses habitants. Franche et lumineuse, la mise en couleurs informatisée soutient avec bonheur les ambiances.
Quant à l’histoire, elle s’inscrit dans le registre de la fable écologique, que sous-tendent les thématiques de l’amitié malgré les différences et de la solidarité. Après une scène d’ouverture poignante, le ton change brusquement avec la présentation successive des héros qui accompagnent la fée-plante. Ces deux-là possèdent des caractères opposés, mais complémentaires et leurs interactions, sur fond de chamailleries, offrent quelques moments amusants. La quête du trio comporte son lot de rencontres et de dangers, apportant la dose d’action nécessaire pour maintenir l’intérêt d’un scénario bien rythmé. Enfin, le dénouement célèbre la coopération et le vivre-ensemble.
Album destiné aux plus jeunes bédéphiles, Étincelle saura les séduire par ses planches joliment illustrées et l’humour bon enfant ponctuant l’aventure.
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