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n 1960, le peintre Cactus revient à Capri pour trouver l’inspiration en vue d’une exposition consacrée à ses œuvres qui se tiendra à Paris dans quelques semaines. Il déambule dans les rues, parcourt la côte Amalfitaine, à la recherche de ses anciennes muses. Mais celles-ci sont aux abonnées absentes ou davantage préoccupées par l’impuissance qu’elles ressentent face au temps qui passe. L’artiste de renom flâne parmi ses souvenirs, stimule son imagination en observant la mer et essaye de ne pas se laisser submerger par la mélancolie. Heureusement, il fait la rencontre de Dino, un jeune garçon avec les pieds sur terre, qui l’encourage à profiter du moment présent et à saisir l'instant.
Après Amore, Zidrou explore une nouvelle fois l’Italie pour une promenade philosophique. Il y aborde des questionnements universels comme la vieillesse, l’obsolescence et la douleur des souvenirs. Le scénario évoque avec poésie et subtilité ces émotions et autres sensations, poussant le lecteur vers une interrogation fondamentale sur l’appréciation du bonheur. Le héros étant artiste-peintre, cela permet à l’auteur d’effleurer la condition des génies solitaires et l’épreuve du manque de créativité. En revanche, le choix d’un personnage principal pour le moins singulier, un cactus humain, ne semble pas apporter de dimension ni d’effet particulier au récit.
Le dessin de Merveille régale par sa palette de couleurs aux notes chaudes et ses paysages sauvages. Il réussit avec légèreté à faire transparaître la douceur du soleil sur la peau, une brise fraîche sur le visage, ou encore à retranscrire les notes iodées et la sensation des gouttes qui perlent sur la peau.
Sans péripéties ni rebondissements particuliers, Alessia manque un peu de piquant mais reste une invitation agréable à la méditation sur la fuite du temps et à la fugacité d’une vie. À déguster autour d’un verre de grappa et d’une sfogliatella !
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