"Bonjour, Théodule"
"Théodule, t'es nul !"
Iñaki vit l'enfer à l'école. Perdu dans un corps beaucoup trop grand, il est la cible idéale pour les harceleurs. Il n'a aucun répit. Les humiliations se succèdent, de plus en plus violentes. Les professeurs ne valent pas mieux, face aux difficultés scolaires du jeune garçon. Ses parents semblent démunis, entre ignorance et déni. Il n'y a qu'au basket qu'il retrouve un peu de confiance en lui. Comment survivre face à un tel traumatisme ?
Cette bande dessinée est inspirée de la vie d'Iñaki Zubizarreta, ancien basketteur qui a été confronté à l'horreur. Les auteurs veulent contribuer à la prise de conscience quant au harcèlement scolaire. Ils ont opté pour une représentation très frontale de la violence subie. Le scénario se limite presque à une succession de brimades de plus en plus dures, qu'elles soient le fait des congénères de l'adolescent ou d'une professeur de mathématiques particulièrement abjecte. Cette accumulation inspire évidemment un malaise palpable, à la limite du supportable. Mais le récit ne dépasse jamais véritablement la simple exposition de faits. L'entreprise est louable, mais le résultat manque sa cible, parce qu'il dresse finalement un constat d'impuissance absolue, ne laissant finalement pour le héros aucune autre possibilité que de compter sur lui-même, comme s'il n'y avait d'autre alternative que de se débrouiller seul. N'existe-t-il aucune structure ou initiative pour aider les victimes ? Il n'en est jamais fait mention, ce qui rend Débile étrangement vain, parce que dénoncer ne suffit pas.
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