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iss Benson, héritière bien dotée ayant prématurément perdu sa vertu et Andrew Davener, noble désargenté en quête de rédemption, sont contraints à un mariage de circonstances. Mais contre toute attente, les jours qui passent les rapprochent l’un de l’autre…
Avec Disgrâce écrit par Sarah Vaughn, dessiné et colorisé par Sarah Winifred Searle et encré par Niki Smithets, Rue de Sèvres ramène d’outre-Atlantique un graphic novel de plus de trois cent trente pages à réserver aux adulescents et aux fans de La Chronique des Bridgerton.
Sur l'idée qu’une histoire d'amour peut se nourrir de l’encre d’un contrat de mariage, Sarah Vaughn tente de bâtir un scénario qui se veut révélateur d’une époque (la régence anglaise) et de ses mœurs. Toutefois, l’histoire est trop cousue de fil blanc et parsemée de bons sentiments pour apparaitre, ne serait-ce qu’un instant, crédible. Si la volonté de la scénariste américaine était d’écrire un roman graphique mélangeant romance et drame social, il conviendrait de ne retenir ici que la première.
Cela étant, visuellement, Niki Smith et Sarah Winifred Searle livrent une prestation graphique sans grande originalité, grandement aidées par l'usage du numérique. Toutefois, leur travail parvient à instaurer une ambiance feutrée et contenue à l'unisson d'un récit sans aucune aspérité.
Parfois touchant, mais par trop souvent stéréotypé, Disgrâce ravira les fans d'histoire à l’eau de rose ; pour les plus critiques, sa tiédeur à vouloir explorer en profondeur la psychologie de ses personnages comme les turpitudes de l’époque lui enlève beaucoup d’intérêt.
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