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n 1179, le fils du roi Louis VII disparait dans la forêt de Compiègne lors d’une chasse. Ramené au château le lendemain par un charbonnier, il reste inconscient de longues semaines. Remis, Philippe est aussitôt associé au trône par son père, lui-même malade. Il a quinze ans et de l’ambition. Entre les barons turbulents et son rival d’Angleterre qui possède de nombreuses terres en France, il a fort à faire. Mariage, alliances et coups de force seront les fers de lance d’une politique visant à étendre le domaine royal et asseoir son autorité.
Album double, dos toilé bleu roi avec filet doré, jolie couverture signée Ugo Pinson et dossier final de huit pages par Joël Gourdon (agrégé en Histoire et spécialiste en généalogie), Delcourt a soigné l’édition du premier tome de sa nouvelle série-concept historique. Tandis que les Reines de sang s’intéressaient à des figures féminines importantes mais souvent décriées, il est question ici d’explorer quelques pointures de la monarchie française ; dix auront cet honneur, en cinq volets, allant du XIIe au XVIIIe siècles.
Dans cette bande dessinée inaugurale, une paire de rois s’impose sous la plume de Jean-Pierre Pécau, habitué de ce type de récits : d’abord Philippe-Auguste (1165-1223), puis Philippe IV le Bel (1268-1314). Dans les deux cas, l’auteur déroule les événements chronologiquement et met en avant les épisodes éminents de leurs règnes respectifs. Leurs caractères et leur manière de procéder diffèrent, cependant la flamme qui les anime et leur volonté d’accroître le pouvoir régalien sont similaires. La narration, fluide, revient ainsi sur la relation avec les voisins Plantagenêt, sur la troisième croisade, la lutte contre les Albigeois, la querelle d’autorité entre le roi de France et le pape, ou encore sur la chasse aux Juifs et aux Templiers et l’imposition des banques lombardes. Évidemment, les batailles sont également bien présentes, que ce soit sous les murailles de Saint-Jean d’Acre ou à Bouvines, par exemple. Pour faire le lien entre les deux rois, le scénariste a introduit un personnage mystérieux incarné par un charbonnier sans âge, figurant de l’ombre attaché aux pas des monarques et semblant donner le coup de pouce nécessaire pour incliner le destin dans le sens voulu.
Côté graphisme, le résultat est contrasté. En effet, tandis que la mise en couleurs assurée par Diego L. Parada apparaît d’une qualité constante, des dessinateurs différents s’occupent chacun d’une des parties de l’album. Milan Jovanovic anime la période correspondant à Philippe-Auguste, avec un trait semi-réaliste qui rend plutôt bien les décors mais reste un peu simple et figé sur les visages. Autre bémol, l’artiste n’a pas pris en compte le vieillissement de son héros, malgré les vingt ans écoulés entre le début et la fin de l’épisode qui lui est consacré. Ce problème est absent de la copie de Fabrizio Faina et Marco Pizi qui font revivre Philippe IV le Bel. Plus expressif et détaillé, leur dessin accroche mieux l’œil, tout en offrant une plus grande variété de cadrages et de mise en page.
Documenté, ce premier album de La Couronne de France remplit son cahier des charges de façon satisfaisante.
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Nullissime.
On dirait que le scénariste s'est contenté de reprendre à la mode tâcheronne des faits historiques sans même prendre la peine de les scénariser en les adaptant au format BD.
En outre ce qui est extrêmement dérangeant c'est qu'il semble avoir travaillé planche par planche. Du coup, la page suivante n'est pas raccord avec la précédente.
Je n'ai même pas terminer cette BD qui file direct à la revente ...