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yoming, 1863. Une bande de bandits mexicains pillent des ranchs. Ils volent les chevaux, violent (ou pas) les femmes et tuent à peu près tout le monde. Cinq jours pour mourir s’attarde sur le parcours d’Emma, dont les enfants ont été enlevés, Bill, lequel a apparemment des comptes à régler avec sa nouvelle belle-famille et Diego, chef des délinquants. Quand leurs destins se croisent au Creek Ranch, le sang coule.
Jean-François Di Giorgio signe un western violent inscrit dans une époque contrastée. Les bourgeois vivent et festoient dans de riches demeures, les fermiers survivent comme ils le peuvent et les Sud-Américains jouent les trouble-fêtes. En cela, ils tiennent le rôle habituel des Amérindiens, étrangement absents de ce scénario.
Le récit apparaît complexe. Les personnages sont nombreux (et certains semblent laissés en plan), l’action abonde et la chronologie déboussole. Les ellipses, déstabilisantes et audacieuses, côtoient des ruptures de ton fréquentes et brutales. Le lecteur a d’ailleurs du mal à se figurer sur combien de mois se déroule l’épisode. Bref, l’ensemble étourdit ; il est à espérer que la suite du projet, annoncé en trois tomes, fasse de l’ordre dans le fil narratif.
Les dialogues sonnent faux. Cela dit, il n’est pas simple de trouver la bonne tonalité pour exprimer, en français, les propos d’Américains vraisemblablement sous-éduqués. Mais chose certaine, le péquenaud habitant au fin fond des États-Unis au milieu du XIXe siècle ne connaissait certainement pas l’existence des grammes.
Le dessin réaliste de Fabrizio Des Dorides convainc. Bouges sordides, chics salons et grands espaces sont tous réussis. Le montage des scènes d’action se montre toujours spectaculaire, mais peut-être l’artiste se complait-il un peu trop dans l’illustration de jets d’hémoglobine. Enfin, certains acteurs ont tendance à surjouer.
Une histoire de cow-boys assez classique, présentant un trio de protagonistes fondamentalement différents, quoique tous animés par une pulsion de vengeance.
Dessin de qualité, scénario simple mais efficace. c'est un bon album de western. Un reproche tout de même: les scènes de fusillades sont parfois mal fichues : manque de dynamisme, personnages qui font de longues déclarations tout en canardant à tout va...pas très crédible
Le scénariste chevronné Jean-François di Giorgio qui nous avait proposé le très sympathique Shaolin sait décidément très bien s’accompagner puisque pour cette ouverture d’une trilogie western lorgnant vers Sam Pekinpah il offre à l’italien Fabrizio des Dorides une incroyable galerie graphique pour son premier album publié! Véritable révélation dès les premières pages (excellemment aidé par Garluk à la couleur), le dessinateur nous plonge dans un Ouest ultra-violent où les cadrages serrés et le découpage haché du scénariste participent d’une urgence permanente où la vie est bien peu de choses… Un artiste à suivre.
Naviguant entre plusieurs personnages et temporalités, ce volume s’ouvre sur un gigantesque massacre en plan aérien dans une riche propriété du Wyoming, toute l’intrigue devant mener à la cause et au déroulement de cet assaut. Sans grandes explications, le scénario nous propose au fil de cette brève lecture, essentiellement des gunfights rageurs, des morts atroces et une imprévisibilité recherchée, le tout léché par des dessins aux petits oignons. Si les planches nous racontent la terrible histoire d’une garde du corps qui est ce qui se rapproche le plus d’une héroïne, son temps est largement partagé avec une importante galerie de personnages habitant un lieu semble t’il destiné à accueillir un huis-clos sanglant, une bataille inéluctable. Vous l’aurez compris cette ouverture n’est qu’une mise en place qui aurait dû être frustrante si ce n’était le rythme très rapide et l’action omniprésente. Les amateurs de belles images ne bouderont pas leur plaisir en attendant un démarrage d’intrigue dès le prochain tome qui s’annonce tonitruant.
Surprenante BD finalement assez vide narrativement parlant, mais dotée de suffisamment de sympathies d’intention et de radicalité d’action pour justifier une plongée dans ce sang et ces larmes… à venir.
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