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raîchement échappé de sa geôle, Will se retrouve dans un autre type d’enfer. Non pas que son cauchemar soit totalement fini. Au moins, il retrouve Bleue, mais sa situation n’en est pas pour autant vraiment meilleure. Le camp de réfractaires dans lequel il a échoué regroupe des personnes comme lui, ceux qui refusent de se laisser berner par les récits et les règles de Carla et Andy. Que faire cependant face à une société totalitaire si puissante ? Même s’ils jouissent d’un peu de sécurité caché au cœur de cette jungle, ils ne savent que trop bien qu’ils restent à la merci des unités spéciales. La rumeur raconte qu’il existerait une île sanctuaire au-delà des marais, encore faut-il réussir à berner et passer une colossale barrière de surveillance bourrée de contre-mesures électroniques…
Trois petits tours et puis s’en va. Utopie le récit dystopique imaginé par Rodolphe se termine dans un ultime volume rempli d’action et de retournements (plus ou moins renversants). Pas de doute, le scénariste est en pleine possession de ses moyens. Rythme soutenu, les inévitables scènes déshabillées, le soupçon d’humour afin de décompresser et hop, les dernières révélations. Puis le mot fin s’affiche et les crédits défilent. Comme une grosse production hollywoodienne à la distribution prestigieuse, le lecteur en a pour son argent à défaut d’être véritablement surpris par cet empilement de stéréotypes et autres recyclages de poncifs du genre.
Au niveau des effets spéciaux… Non, des dessins, Griffo n’est pas moins ou plus motivé et rend une copie d’une très bonne facture qui rappellera également des souvenirs aux lecteurs assidus d’Hermann au niveau marécage, voire d’Emmanuel Lepage pour ce qui des affres de la pluie tropicale. Heureusement, au-delà de ces ressemblances, le dessinateur de Beatifica Blues et Giacomo C. maîtrise suffisamment son métier et sa patte reste reconnaissable au fil des planches. Par contre, un peu plus de nerf ou de mouvement n’auraient pas été inutiles pour donner un peu d’énergie à cet album confortablement installé dans ses ornières académiques (que ce soit sur le plan du scénario ou des illustrations).
Série d’anticipation classico-classique à tous les points de vue, Utopie rassemble les éléments qui font une bonne histoire. Le recette et les ingrédients sont connus, le pot culotté depuis longtemps et les artisans aux commandes connaissent la musique. Pour le reste (l’originalité, la psychologie des personnages, etc.), mieux vaut s’adresser à une autre maison.
je regrette d'avoir été bon public et d'avoir été au bout de cette série.
la mauvaise qualité du dessin (erreur de perspectives notamment) du premier tome n'invitaient pas à continuer. mais je me suis dit que l'idée de revisiter 1984 dans une dystopie futuriste était bonne. même si a déjà été fait a de nombreuses reprises, je suis en général bon client et j'aime me laisser surprendre par un point de vue nouveau et différent.
au cours du tome 2, j'ai finalement trouvé que les raccourcis scénaristiques étaient bâclés mais j'espérais un potentiel recoupement avec une sorte de réalité virtuelle "à la matrix".
après avoir hésité, jai tout de même acquis le 3 tome, en me disant que je manquais certainement le twist du siècle.... ma déception a certainement été à la hauteur de l'incompréhension du héro...
mais qu'est ce que cest que cette histoire qui peut tenir en 2 planches?
je résume :
dessin maladroit
thème de 1984 mal rechauffé
scénario rocambolesque et médiocre
final....euh... ben je n'ai toujours pas compris où voulait en venir Rodolphe....
Service minimum dans le scénario et le dessin. C'est un peu juste mais ça se laisse lire agréablement.
Voilà une mini-série qui ne me laisse qu’un sentiment : le regret de l’avoir suivie jusqu’au bout ! Scénario indigent, voire inexistant. J’ai l’impression que cette histoire a été conçue autour d’un verre de bière, d’une idée fugace, brumeuse et non aboutie. Une fin en eau de boudin (que je ne crains pas de spolier, tant elle est vaine) où aucune des questions suscitées dans le premier tome - pourtant prometteur - ne trouve la moindre réponse. Pire ! On en est à chercher quel est le rationnel de tout ça ? Non, franchement, lorsque le scénariste abandonne honteusement le bateau avant l’échouage, ça ne vaut même pas une étoile. Et tant pis pour le boulot honorable accompli par Griffo …