A
près avoir durement gagné leur croute au spectacles, les sept ours reviennent dans la forêt pour une situation qui va de mal en pis. Leur demeure est squattée par les sept nains, qui en viennent aux mains pour la conserver. Puis, sur leur chemin, le petit chaperon rouge leur demande de l'aide, car elle a peur du loup. Mais sera-ce de lui que vient réellement le danger ?
Émile Bravo régale les bédéphiles avec cette suite des aventures des Sept ours nains. Le principe est des plus efficaces : prendre plusieurs contes se déroulant dans le même cadre (ici la forêt), puis les mélanger pour mieux générer des confusions et des quiproquos qui deviennent les ressorts du scénario. L'idée fonctionne toujours aussi bien. Les ursidés sont naïfs et en deviennent amusants. Particulièrement lorsque le chaperon met sur le tapis le sujet des parents en discutant avec le pseudo Michka. La thématique de la famille et de la parentalité est au cœur de l'album, mais s'inscrivent à des années-lumières de la morale des contes d'origines.
Graphiquement, le design des personnages est des plus plaisants. Le trait capte l'attention et le regard de lecteurs de plusieurs générations. Servi par un format à l'italienne, la mise en page et la composition des planches oscille entre le neuvième art et l'album pour enfant. Ainsi, à l'image du scenario, les sept ours nains contre le gros méchant loup peut être lu et compris différemment par un jeune bédéphile ou bien par un plus âgé.
Quel plaisir de retrouver une nouvelle aventure rocambolesque des Sept ours nains. Émile Bravo s'amuse avec le genre du conte pour mieux vous faire rire mes enfants !
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