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ondres, juin 1940. Les raids allemands se multiplient sur la capitale britannique. Heureusement que la Royal Air Force veille courageusement sur la sécurité des habitants. Agissant dans l’ombre des héros, Kate Kavendish livre les appareils aux escadrilles ; cette dernière vit du reste une relation illicite avec le pilote Jimmy Kane.
Les quatre premières pages de London Burning, premier tome de la trilogie Ciel d’orages, sont consacrées à une bataille aérienne ; le ton est donné, près de la moitié du contenu de l’album présente ces affrontements. C’est beaucoup. Les amours de l’héroïne occupent également une place significative, un peu comme si, alors que la mort demeure omniprésente, elles faisaient office d’une salutaire pulsion de vie.
Les protagonistes sont malheureusement fades et le lecteur a du mal à s’attacher à eux. Peut-être manque-t-il de personnages secondaires forts pour dynamiser le projet. Cela dit, le récit se conclut sur une proposition propre à relancer le rôle de la figure principale et à muscler la série.
Avions, uniformes, immeubles détruits, tout se veut d’un réalisme saisissant. La composition des planches représentant les engagements se montre particulièrement spectaculaire. Une réserve : les visages des acteurs affichent souvent un manque d’émotions et les comédiennes présentent des lèvres hypertrophiées.
La colorisation de Guy Raives est impressionnante. L’aquarelliste a du métier, il maîtrise notamment bien les jeux d’ombre qui rehaussent les ciels tourmentés, la campagne verdoyante et les drapés enjolivant les chics intérieurs anglais.
Une bande dessinée susceptible de plaire aux passionnés de Spitfires, bombardiers Lancaster et autres aéronefs.
Je poursuis mes lectures du fameux duo constitué par Eric Warnauts et Guy Raives qui nous plongent cette fois-ci en plein blitzkrieg sur Londres. On vivra amours et trahisons sous un ciel londonien en feu. Voilà pour le programme !
On va suivre une belle héroïne à savoir Kate Kavendish aviatrice dans la Royale Air Force qui s'en donne à cœur joie avec les hommes et qui ne fait pas de quartier. On peut dire qu'elle s'envoie très souvent en l'air sans vouloir faire de méchants jeux de mots.
Cependant, on va vite comprendre qu'elle n'est pas aussi invulnérable. Je n'ai d'ailleurs pas trop aimé ce basculement qui montre une certaine fragilité là où il n'y en avait pourtant pas.
Les dessins sont toujours aussi captivants notamment en ce qui concernent les scènes de batailles aériennes qui donnent presque le tournis. Certes, on pourra encore reprocher le côté d'un trait graphique assez classique et daté avec sa terne colorisation. Mais bon, on s'y habitue à force !
Au final, cela rester quand même assez conventionnel dans l'approche ainsi que dans le développement du récit. Ce n'est pas le genre que je préfère mais c'est tout de même assez bien réalisé.