I
l n'est plus nécessaire de présenter Sylvain Vallée. Que ce soit avec Fabien Nury (Il était une fois en France et Katanga) ou avec d'autres scénaristes (Betty Barnowsky de la série XIII Mystery avec Joël Callède ou Tananarive avec Mark Eacersall), l'artiste est habitué au succès grâce à des récits marquants et un trait assuré qui lui ont permis de se faire un nom dans le neuvième art. Cette fois, c'est avec Jacky Schwartzmann qu'il imagine une histoire de tueur à gages contraint de revêtir la soutane pour se mettre au vert dans une petite bourgade du Jura. Ensemble, les deux scénaristes ont concocté un récit de gangster qui devrait ravir les amoureux du cinéma de George Lautner. Franc parler, flingue à la ceinture et gueules carrées sont en effet au menu du premier acte enlevé de Habemus Bastard.
Grâce à son style semi réaliste et immédiatement reconnaissable, Sylvain Vallée, bien aidé par la colorisation à propos d'Elvire De Cock, donne rapidement vie à leurs personnages. Des commerçants du village en passant par les gendarmes, l'enfant de chœur livrée à elle-même ou Colette l'aide ménagère-secrétaire, la galerie de seconds rôles est réussie. De même, les trognes des caïds du coin, des voyous d'envergure ou celle de Lucien valent largement le détour. Comme les décors et la mise en scène ne sont pas en reste, la partie graphique est un véritable régal.
C'est malheureusement côté intrigue que cela pèche. Si les dialogues et la narration en voix off - très présente - font mouche et que l'humour est bien présent, le déroulé est quelque peu convenu. Entre la caractérisation plutôt banale voire stéréotypée et les rebondissements attendus, les lectrices et lecteurs les plus exigeants risquent de rester sur leur faim. D'autant plus que, pour maintenir le suspense, de nombreuses zones d'ombres restent à éclaircir à l'issue des quatre-vingt-une planches qui se lisent d'une traite.
L'Être nécessaire remplit son office : divertir tout en offrant un terrain de jeu innovant pour son maître d'œuvre. Sa seconde partie devra conclure de belle manière les pistes entrouvertes et maintenir le niveau d'humour pour faire de cet Habemus Bastard un récit réussi. C'est tout le mal qu'il faut souhaiter à ses auteurs.
Lire la preview du tome 1.
Cet avis porte sur les deux tomes que j'ai lus assez rapprochés.
Un homme de main est obligé de "devenir" prêtre car il a foiré sa dernière mission et se sait poursuivi par son commanditaire.
Mais "chassez le naturel, il revient au galop" et la sacristie se transforme rapidement en point de deal et le confessionnal en lupanar!
BD sympathique avec des côtés "Tontons fligueurs". D'ailleurs, l'un des truands a vraiment des faux airs de Jean Gabin!
C'est bien dessiné, léger. J'ai eu +de mal avec le scénario car on est perdu dans les allers-retours entre les différents moments et ça ne s'éclaire qu'à la fin. Si le thème est original, j'espérais mieux dans sa réalisation.
Mais c'est quand même une lecture bien agréable!
enfin de la bonne bd pas vue depuis longtemps c est a dire un beau dessin avec les couleurs qui vont bien sur un scenario habile et prenant. faut dire qu'avec sylvain Valleé on est raremenr déçu. vivement le deuxième tome ...
Je ne regrette pas mon achat. L'histoire est bien menée et j'attends du rebondissement pour le 2nd volume. Le dessin est vraiment très bon, je rejoins les autres avis déjà donnés.
Les dessins sont très bons pour le semi-réaliste. Point de vue scénario j'attends de voir avec le tome 2 car pour l'instant pas de grande surprise dans du déjà-vu
Je l'aurais pensé un peu plus violent
Même si le lecteur a l'impression d'être sur des sentiers battus, quel dessin tout de même ! La garnde classe !
Dessin et mise en scène efficaces, mais scénario beaucoup trop réchauffé pour surprendre en quoi que ce soit. A emprunter dans votre bibliothèque local tout au plus.
Bof Bof
Cet album est très cliché. Les personnages semblent sortir des vieux films de barbouze mais sans la moindre originalité. Je suis bon public mais là je me suis ennuyé.
Quand au dessin je le trouve très stéréotypé. Vallée ne se renouvelle pas et ne semble pas faire d'effort sur cet album
Un scénario plutôt intéressant qui n'est pas sans rappeler "le tueur de Max/Jacamon", surtout dans les premières pages avec les pensées de Lucien en voix off.
L'histoire est assez convenue avec un méchant qui n'est finalement pas un si mauvais bougre que ça. Sur ce premier tome, j'ai eu l'impression de lire une suite de petites histoires qui s'éloignent un peu trop de la trame principale à mon goût. J'aurais aimé en savoir plus sur le personnage principal. La lecture est cependant agréable et espérons que le deuxième tome apporte un peu plus de consistance à l'histoire.
Le dessin de Sylvain Vallée est superbe, très cinématographique. J'ai adoré la "page de titre" en page 8 après la séquence introductive : il ne manque plus que le bruit de l'orage et une musique dramatique. Le découpage est bien réalisé, j'ai cependant trouvé un peu dommage qu'il n'y ait pas un peu plus de cases sur certaines pages, ce qui aurait permis d'approfondir les personnages.
C'est un bon premier album, et je suis impatient de lire la suite.
Humour grinçant, propos et situations politiquement incorrects, personnages cabossés aux trognes pas possibles, intrigue prenante sortant des sentiers battus et dessin expressif de haute volée : cet album a tout pour me plaire.
J'attends déjà avec impatience le second tome, qui s'annonce explosif.
Je mets un 4 car oui il faut se faire plaisir à lire cet album. C'est divertissant comme un bon film. Des trognes. Un scénario qui mets en place le deuxième opus. Plus qu'à espérer que le second tome soit à la hauteur
Une excellente surprise . Jubilatoire et politiquement incorrect ! Une histoire portée par un dessin tiré au cordeau comme toujours avec Sylvain Vallée et magnifiquement colorisé : (ha la doudoune orange) ...