L
es relations transgénérationnelles sont devenues un ressort scénaristique prisé par les mangakas, et constituent parfois la base de leur récit. Ce dernier peut être fictif à l'instar de BL Métamorphose ou autobiographique avec Une sacrée mamie. C'est aussi le cas de Ma mamie adorée, série publiée au Japon en 2019 et que le Renard Doré propose parmi les premiers titres que l'éditeur propose au public francophone.
Dans les années 1980, la petite Koume vit chez sa grand-mère Ume. Une grande complicité les unit. Leur quotidien est fait de moments de partage et d'apprentissage, le tout dans une ambiance bienveillante et tolérante.
Cette "semi-fiction", comme le dit sa créatrice dans la postface, est une agréable bulle de nostalgie. Les tranches de vie familiales sont organisées suivant les saisons. Piochant dans ses souvenirs l'artiste Junko Honma a commencé cette histoire par des illustrations sur son compte Instagram. Le succès fut vite au rendez-vous et son histoire se voit complétée de quelques planches pré-publiées par Comic Essay Gekijô. Venant de l'univers du design, la mangaka a su trouver un style conforme à l'ambiance de sa quasi-autobiographie fortement empreinte de tendresse mémorielle. Son trait est rond, enfantin et épuré sans être simpliste, ce que ses choix de colorisation renforcent. En effet, elle emploie les gammes du pastel, en particulier pour les décors, rappelant les crayons de couleurs utilisés dans l'enfance sur les premiers dessins.
Avec ce premier tome de Ma mamie adorée la nouvelle collection manga de Rue de Sèvres frappe fort. En effet, les lecteurs sont plongés avec douceur dans les moindres instants du quotidien d'Ume et de Koume. L'ambiance paisible qui s'en dégage fait que ce titre est adapté aux enfants comme aux grands.
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