A
lgologue : médecin spécialisé dans la prise en charge de la douleur. Patrick Sichère (le pro de l’équipe) et Achdé (le bédéaste de garde) se sont associés pour parler, dans la bonne humeur, de cette affliction que tout le monde a, un jour ou l’autre, endurée.
Aiguë, chronique, difficilement quantifiable et aux origines tellement diverses, la douleur accompagne l’humanité depuis la nuit des temps. D’abord supportée à en devenir fou, elle a petit-à-petit été domptée avec l’apparition des antalgiques chimiques, non sans un certain nombre d’essais et d’erreurs dramatiques et incroyables. Longtemps parent pauvre de la faculté («Il va falloir vivre avec, on s’habitue, vous verrez»), son traitement et son accompagnement sont désormais devenus essentiels et intégrés dans les protocoles de soin. Le domaine est donc passionnant et rempli d’anecdotes tragi-comiques (avec le recul).
Exercice de vulgarisation décalé, Aïe, la douleur se traite aussi avec humour présente et décrypte différentes formes de souffrances, propose des explications savantes et des rappels historiques, le tout sous le couvert de la rigolade. Cependant, les jeux de mots pas trop inspirés et une tendance aux gauloiseries de salle de garde étonnent et désarçonnent passablement. Les auteurs revendiquent l’approche et le style graphique de Mad Magazine, version année 60-70 malheureusement. Conséquemment, le résultat se montre daté, voire gênant par moments. Rien de regrettable ou de véritablement offensant. Par contre, l’album laisse une étrange impression d’être en présence de récits oubliés depuis des décennies et récemment retrouvés.
Passé outre l’étrange ambiance faussement vintage et les nombreux gags poussiéreux, Aïe, la douleur se traite aussi avec humour remplit son contrat et offre une foule d’informations curieuses et intéressantes.
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