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ersonne ne comprend ce qu'il est arrivé à Max. Ni ses amis, ni l'inspecteur Caron ne savent ce qui a bien pu conduire à l'incendie de la librairie du jeune homme. Taciturne et rêveur, il vendait des livres de voyage, sans jamais quitter la ville ni même s'éloigner de sa boutique. Il faut dire que son petit quotidien lui convenait assez bien malgré ses insomnies et ces drôles de rêves. Mais que s'est-il passé au juste ?
Avec L'Île où le Roi n'existe pas, Raphaël Drommelschlager retrouve Max, le personnage de sa série jeunesse La craie des étoiles. À l'aube de ses trente ans, ce dernier fuit un monde dans lequel il ne se sent pas à sa place, en dessinant ses envies de voyages ou en se laissant aller dans les méandres de son imagination. Démarrant sur un banal flashback qui retrace la dernière journée du héros, l'histoire bascule tout à coup. Si ce choix apparaît surprenant, il s'avère efficace en créant un mystère prenant. L'irruption du fantastique ne convaincra pas tout le monde mais, ce point d'inflexion marque une accélération dans la trame.
Riche en références pour le lectorat de La craie des étoiles mais néanmoins accessible pour les autres, la seconde partie de l'album permet à l'artiste de laisser libre cours à son imagination grâce au foisonnement de décors et d'animaux. Outre ses planches colorées dans son style réaliste classique, il essaime de jolies aquarelles, ayant pour sujets des portraits ou la faune. Toutefois, le récit peine à convaincre tant les rebondissements s'enchaînent sans que la finalité n'apparaisse clairement. Heureusement, la conclusion et les dernières pages lèvent le mystère sur les intentions de l'auteur.
Déroutant, ce voyage intérieur mêle rêverie et quête de soi. Raphaël Drommelschlager boucle ainsi son aventure avec Max et propose, malgré ses défauts, une réflexion sur les sources du bonheur.
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