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uguette, Lucette et Paulette reviennent pourun quatrième opus intitulé Fleurs de pavés.
Toujours en forme, les mémés se moquent tour à tour des vieilles bigotes, de la consommation et de la télévision, tout en traitant de leur rapport au corps et à la sexualité.
Au travers de son trio d'héroïnes, Sylvain Frécon porte un regard doux et critique, parfois acerbe, sur la société contemporaine. Les anciennes sont capables d'être de mauvaises graines, voire d'être des rebelles, comme dans la planche #Pshhhhht dans laquelle Huguette règle ses compte avec un CRS ou encore dans #Boucherie. Inversement, elles peuvent aussi faire preuve de tendresse face au temps qui passe et à la vacuité de l'existence. Enfin, elles sont aussi des femmes qui ont eu une vie sexuelle et qui compte bien continuer à en avoir une. Plusieurs histoires se centrent sur ce thème, tournant en dérision le virilisme ambiant et mettant en boîte le patriarcat que ces vieilles personnes ont subi au fil des ans. Cette alternance et cette absence de manichéisme font la force de cette série. Loin de les représenter comme des personnes acariâtres ou bien comme des petites choses fragiles, l'auteur montre ces femmes du troisième âge telles qu'elles sont au quotidien. Ceci contribue à apporter, en plus de l'aspect comique, un côté touchant dans de nombreux chapitres.
Toujours aussi plaisante et drôle, cette série est partie pour durer. Vivent les mémés !
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