V
éritable phénomène de société à la fin des années 1980, les aventures des chevaliers d’écailles et de vinyle ont rapidement été adaptées sur le grand écran. À grand renfort de communication, le film de Steve Barron sort en 1990. Les studios New Line Cinema font aalors appel à Kevin Eastman et Peter Laird, les auteurs du comics originel, afin de venir en aide aux scénaristes Bobby Herbeck et Todd Langen. Comme souvent, la sortie d'un blockbuster est accompagnée d'une déclinaison en bande dessinée, afin d'alimenter le merchandising. Et c'est le duo Eastman/Laird qui s'y colle.
L'intrigue des Teenage mutant ninja turtles se déroule en 1990, dans un New York gangréné par le crime. Petits voyous et bandits de grands chemins sèment la terreur dans les rues. April O'Neil, journaliste de la chaîne d’information Channel 6 est agressée un soir en sortant de son bureau. Elle est sauvée in extremis par de mystérieux individus, intervenus très rapidement et avec efficacité. Retrouvant ses esprits, la jeune femme trouve à côté d'elle une arme abandonnée par l'un de ses sauveurs. L'enquête commence...
Cette version dessinée du long métrage en reprend l'exact déroulé à un détail près : la fin. Cet album propose celle qui était originellement prévue pour le film. Mis à part cela, les fans de la licence retrouvent avec plaisir l'ambiance du blockbuster et son humour ado / potache, très éloigné des comics d'Eastman et de Laird. Le premier intérêt est de pouvoir apprécier le style graphique du dessinateur pour les bédéphiles qui ne connaissent que les dessins animés des Tortues Ninja. Le second réside dans la composition de l'ouvrage proposé par les éditions Vestron, puisqu'il contient l'adaptation du film en version colorisée, complétée par soixante-deux pages de layouts de Kevin Eastman, elles-mêmes accompagnées des commentaires de l'auteur dans les marges. Enfin, l'ouvrage se termine avec l'histoire en noir et blanc d’origine parue chez Mirage en 1990.
Par son contenu, cet album s'adresse avant tout aux fans des Tortues ninjas, puisque l'histoire se lit assez vite. Le fait d'avoir entre les mains les esquisses préparatoires et la version d'origine, en plus de sa colorisation, place ce livre au rang d'objet de collection pour les amateurs de cette saga.
Cowabunga !
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