U
n vol de drones militaires de dernière génération inquiète le Département d’État. Ce n’est jamais bon pour l’équilibre géopolitique d’avoir ce type de matériel sensible dans la nature. Les mystères de l’administration font que l’enquête a été affectée à l’équipe d’Alpha. Détachés à l’usine fabriquant ces prodiges technologiques, nos héros découvrent rapidement que ce vol cache une machination autrement plus redoutable. Des USA à la Roumanie et au sous-continent indien, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage alors.
Intrigue infusée à l’air du temps, ton et traitement graphique ultra-réaliste sont depuis toujours la marque de fabrique d’Alpha. Drones, le dix-huitième volume de la série, reprend ces ingrédients et propose un scénario carré, sérieux et rempli de scènes d’action. Comme pour les tomes précédents, Emmanuel Herzet ne prend pas de risque et anime la franchise avec un souci d’efficacité plus que d’originalité. Personnages figés dans leur rôle, le bon mélange entre réalité et fiction, plus les dernières nouveautés techno afin de pimenter le tout, l’ensemble est mitonné avec ce qu’il faut d’adrénaline et de coups de théâtre. Alain Queireix suit le mouvement dans le même esprit avec des dessins à la précision photographique et une mise en scène dynamique en diable. Le résultat s’avère solide et fidèle en tous points à ce qui est attendu de ce type de thriller façon Mission Impossible ou James Bond.
Peut-être un peu trop resserré pour totalement exploiter son sujet, Drones est néanmoins une lecture agréable et distrayante. Maintenant, ceux qui chercheraient un peu de profondeur psychologique ou une quelconque cohérence dramatique feraient mieux de s’adresser ailleurs.
Un album juste correct !
Scénario sans grande saveur avec des dessins très moyens...
Bref, un opus qui ne laissera pas de souvenir impérissable...