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epuis que des météorites se sont écrasées sur le permafrost, respirer est un luxe. L’air vicié par des bactéries pathogènes expulsées des couches glacées donne aux gouvernements la possibilité de maintenir les populations sous dépendance en distribuant avec parcimonie des bonbonnes d’air pur… Mais depuis quelques temps, un énigmatique terroriste sabote systématiquement les vaisseaux destinés, un jour, à épurer les cieux…
Nouvelle collaboration entre Philippe Pelaez et Francis Porcel qui après Dans mon village, on mangeait des chats signent avec Sous un ciel moins gris, le premier volet d’un diptyque uchronique chez Grand Angle.
Philippe Pelaez sait varier les styles et n’hésite pas à explorer des récits aux thématiques variées. Pour l’heure, il s’attache au destin de Troy Denen à une époque totalitaire où espérer permet juste de survivre. S’ensuit une histoire aux ressorts classiques mais qui crée un univers au sein duquel le lecteur peut facilement s’immerger et suivre les divers protagonistes dans leurs quêtes respectives. À l’image de son co-auteur, Francis Porcel est aussi de ceux qui peuvent aborder des registres graphiques forts différents. Après la folies des tranchées le voici œuvrant sur un récit rétrofuturiste après être, notamment, passé par le conte médiéval sans que personne ne puisse y trouver à redire. À la fois faussement datées et résolument modernes, ses planches se jouent des diverses temporalités en deux tonalités et collent parfaitement à l’atmosphère steampunk concoctée par le scénariste de Hiver à l’Opéra.
Suite et fin dans Gouffres amers.
J'ai bien aimé cette idée de départ où l'air est devenue une valeur marchande que contrôle désormais un Etat au détriment des entreprises privées. Qui contrôle l'air, contrôle l'humanité. Il a suffi d'une pluie de météorites sur le permafrost des régions du grand Nord qui a libéré des bactéries et toxines en sommeil rendant l'air irrespirable sans masque de survie.
Cet Etat dirigé par un régent de pacotille va faire en sorte de purifier à nouveau l'air mais le combat n'est pas gagné car des terroristes détruisent les machines permettant cette avancée technologique.
On va vite se rendre compte que les soi-disant terroristes ne sont pas vraiment ce qu'ils semblent être et que cet Etat a plutôt intérêt à maintenir les gens sous son contrôle avec un chantage sur l'air. Il est parfois facile de taxer ceux qui ne sont pas d'accord de terroristes aux yeux d'une opinion publique assez crédule.
Certes, le traitement par la suite sera assez classique mais comme dit, cela part d'une excellente idée à exploiter. J'ai bien aimé ce premier tome sachant que le second viendra clore ce récit déjà bien rythmé. Au scénario, on retrouve l'auteur Philippe Pelaez qui cartonne en ce moment avec pas mal de titres en vue.
On a droit à un dessin des plus correcte pour ce type d'aventure de science-fiction un peu cyberpunk. Les décors seront réellement à la hauteur. Tout ceci facilite la lecture pour notre plus grand plaisir.
Certes, comme le titre l'indique, on sera sous un ciel un peu moins gris. Cependant, les adeptes de 50 nuances de gris devront se raviser. On ne joue pas dans la même cour.
Au final, un titre intéressant à découvrir. On peut attendre la suite avec une impatience non dissimulée.
Pelaez et Porcel se retrouvent pour une nouvelle aventure après l'anxiogène "Dans mon village, on mangeait des chats". Il sera question d'univers steampunk empruntant aussi bien à l'esthétique américaine des années 20 qu'aux régimes dictatoriaux du XXe siècle.
L'histoire est somme toute classique: l'air est devenue impropre à la consommation et un régime policier maintient le peuple sous oxygène moyennant sa soumission et ses libertés. Un terroriste décide de passer à l'offensive en sabotant des installations destinées à assainir l'atmosphère. Passé cet aspect, cette uchronie a la mérite de ne pas uniquement se focaliser sur un environnement rempli de gratte-ciels mais de nous emmener également sous l'océan, lorgnant du côté de Jules Verne.
Les planches sont attrayantes de par leur composition et des différentes teintes chromatiques suivant les lieux et atmosphères. De même que la technologie rétro-futuriste vend du rêve comme on dit aujourd'hui.
Les seuls points où je suis un peu sceptique résident dans le fait qu'il ne s'agisse que d'un diptyque (il y aurait tant à raconter) et dans le rebondissement de fin que j'avais vu arriver.
Suite et fin dans le prochain album.
On touche du doigt quelque chose d'intéressant scénaristiquement sans jamais y parvenir. C'est regrettable car la mise en scène est plutôt attrayante et les couleurs pertinentes. Je serai tenter de lire le second tome, mais il devra se montrer autrement plus convaincant.