« Le grand remplacement n’aura jamais lieu. »
Une intelligence artificielle écrit un roman magnifique. Certains apprécient la plume de Weldon, d’autres se sentent menacés par les cœurs de ferraille faisant preuve de créativité. À leur tête, Halpha, un riche propriétaire terrien, lequel souhaite détruire tous les exemplaires du bouquin et éliminer l’écrivain. Pour y parvenir, il embauche des automates nommés limiers. Éva, une jeune vagabonde, possède, par hasard, la dernière copie de l’ouvrage. La narration alterne entre l’enfance de la gamine et son adolescence.
C’est probablement par pure coïncidence que le deuxième album de la série Cœurs de ferrailles est publié quelques mois après le lancement de Chat GPT. Le récit de Béka aborde du reste les mêmes questions que les observateurs du monde de l’informatique : Qu’est-ce qu’une œuvre ? Qu’est-ce que l’imagination ? Une créature de synthèse peut-elle créer ? Si tel est le cas, quelle sera la spécificité de l’Homme ?
Le véritable propos de l’auteur se révèle ailleurs. L’histoire se déroule dans un décor évoquant le XIXe siècle américain, avec chasseurs de primes, champs de coton et travailleurs asservis. De chair ou de métal, tous vivent habituellement en bonne harmonie. La division n’est donc pas fondamentalement raciale, sinon sous le Stetson d’une poignée de fauteurs de troubles.
Le dessin de Jose Luis Munuera convainc. L’artiste rend efficacement l’esprit de cet univers uchronique où les robots côtoient les cow-boys. Les pages en noir et blanc, qui rappellent les événements antérieurs, sont réussies ; cela dit, les belles couleurs de Sedyas, notamment ses clairs-obscurs et ses jeux d’ombres, donnent le ton au projet. Les acteurs se montrent talentueux, particulièrement les androïdes. Bien qu’ils soient dépourvus d’expressions faciales, ces derniers démontrent beaucoup d’expressivité dans leurs postures, voutées ou bien droites, c’est selon. Enfin, l’illustrateur a du métier et il sait découper une scène d’action.
Une jolie fable sur le vivre ensemble et l’acceptation de l’autre. Une seule réserve, la conclusion où le scénariste cherche visiblement à "boucler la boucle" ; le lecteur a toutefois l’impression qu’il a tarabiscoté la trame temporelle pour lier le passé et le présent.
Ben j’ai beaucoup moins accroché à ce tome-là…
Le premier était une histoire d’amitié, d’amour…
Là, on a un personnage solitaire qui est moins intéressant à suivre que le duo de la première aventure, un robot méchant qui poursuit des robots gentils avec un côté répétitif et assez plat…
Je n’ai pas retrouvé l’avancée de la première épopée, mais quelque chose de plus classique qui se déroule jusqu’à ce que ça soit assez pour se terminer…
J’adore toujours le dessin mais j’ai moins accroché à l’histoire, d’autant que je m’attendais à une suite…
2 albums et toujours aucun intérêt à les lire...
un beau dessin ca suffit pas
encore une série vite oubliée