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lle trône en reine absolue dans la salle des États du pavillon Denon. Bien protégée dans son écrin de verre climatisé, elle poursuit du regard les milliers de visiteurs qui ne viennent que pour elle et en oublient Véronèse et tant d’autres…
Un tableau en guise d'interface avec un espace-temps aux vertus thérapeutiques ; l’Art comme remède aux maux... Ainsi pourrait se résumer Le voyageur.
Théa Rojzman livre là un scénario très feel good sur les déboires psychanalytiques de Patrick, gardien du Louvre et accessoirement vieux garçon aigri ayant pris la Joconde en grippe ! Mais comme celle-ci n’est pas rancunière, elle lui offre l’occasion de refaire sa vie, via une escapade aussi toscane que surréaliste dans laquelle Vinci et Freud forment un duo surprenant et où Joël Alessandra excelle avec ses aquarelles. Difficile, cependant, d’accorder un réel crédit à un récit cousu de fil blanc et finalement convenu. Mêlant des considérations artistiques, historiques, pédagogiques, métaphysiques pour ne pas dire philosophiques, Le Voyageur souffre cruellement de la comparaison (bien que dans un registre légèrement différent) avec Léonard 2 Vinci de Stéphane Levallois.
Reste un l’album qui permettra de regarder la Joconde différemment et peut-être, de profiter de l’occasion pour aller admirer les autres nombreuses merveilles du Louvre.
Nous avons droit à un gardien de musée, Patrick, la cinquantaine, esseulé, complètement blasé par son métier. Pourtant, il est le gardien du plus prestigieux musée du monde Le Louvre et de son tableau vedette à savoir « La Joconde ».
Qu'est-ce qui peut le rendre si malheureux ? Comment la Joconde peut lui redonner le sourire ? C'est toute la tâche que cette BD va parvenir à accomplir au prix d'un voyage initiatique et un peu ésotérique.
On va explorer de long en large ce tableau et j’apprendrais même des détails assez intéressants comme la dualité des paysages derrière le portrait de cette femme énigmatique. Il y a certes la Toscane mais pas que.
Le processus est comparable à ce que j'ai pu déjà lire dans le roman graphique mais quand c'est bien fait, on ne peut que souscrire car cela redonne espoir en la vie et en l'amour pour peu qu'on apprenne à s'accepter.
Il ne pourra que remercier Mona Lisa à la fin alors qu'il en avait une sainte horreur liée aux habitudes. Le voyage permet toujours de changer son point de vue.
Le graphisme est absolument somptueux pour une lecture agréable de cette œuvre d'art. Il faut dire que le Musée du Louvre est sans doute le plus beau au monde par la richesse de ce qui est exposé au public.
A découvrir le cas échéant pour un voyage culturel !