M
ilitante antiraciste, pacifiste et féministe, Angela Davis est une icône de la lutte pour les droits civiques. Elle a vu trop de ses frères et sœurs mourir parce que "vivant du mauvais côté de la rue". Cette référence renvoie à son enfance à Birmingham, en Alabama. Le pasteur Deyabert eut l'audace de s'installer à Center Street, mais sur la portion réservée habituellement aux blancs. Parce qu'il avait osé déroger à la règle, sa maison fut la cible d'une explosion, faisant partie d'une longue série d'attentats racistes qui valut à la ville le surnom peu glorieux de Bombingham et qui culmina avec celui douloureusement célèbre de l'église baptiste de la Seizième Rue, commis en 1963, qui coûta la vie à quatre gamines.
Ces événements constituent les racines de la révolte d'Angela Davis. Elle s'implique très jeune dans la lutte pour l'égalité, convaincue que racisme et sexisme sont intimement liés. Elle doit d'ailleurs très vite mener de front le combat contre les autorités officielles ainsi que contre les instances noires, dont les Black Panthers, qui voient d'un mauvais œil que des femmes soient en première ligne. Très vite, elle rejoint le parti communiste, intimement convaincue que le combat contre le capitalisme est fondamental pour mettre fin à l'exploitation de sa communauté.
Dans cette bande dessinée, les autrices se concentrent sur les premières années de militance de cette combattante exemplaire. Elles basent leur schéma narratif sur le séjour en prison de l'activiste. Cette dernière, injustement associée à une prise d'otages sanglante, fut placée par le FBI sur la liste des Ten Most Wanted Fugitives, la forçant à une cavale absurde (relatée dans
Poster un avis sur cet album