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’tit Claude traine ses quatorze ans entre Belleville et la place des Fêtes. C’est la fin de l’été et, pour la troisième fois, il ira voir Les aventures du Capitaine Wyatt au Provence, mais avec Denise cette fois. Cependant ce sera après le coup concocté par Pépé qui lui permettra de s’acheter une moto et, qui sait, d'emballer la fille du concierge…
Trop court pour être un roman, trop peu illustré pour être une BD, Des Lilas à Belleville permet de suivre en moins de quatre-vingts pages, le petit Claude Moine bien avant qu’il ne devienne Eddy Mitchell.
Sans véritablement parler d'autobiographie, puisque le chanteur écrit à la troisième personne et ne traite que de cette semaine qui lui fit quitter l’enfance, cet album – si l’on peut dire – est un objet hybride, une sorte de mise en bouche illustrée de quelque chose de plus consistant qu’il convient de (re)chercher dans la bibliographie de Monsieur Eddy.
Quoi qu’il en soit, même si l’instant est fugace, il n’en demeure pas moins savoureux et joliment illustré par Ralph Meyer et ravira assurément ceux qui, en buvant une menthe à l’eau, attendaient les tuniques bleues... et les indiens.
Quelques jours de la vie de l'attachant Claude Moine, alias Eddy Mitchell. Un écho à sa très belle chanson M'man. Les références aux petites tranches de vie du quartier, aux divers illustrés, bandes dessinées et publicités, à l'ambiance des petits caïds qui s'ennuient, à la passion naissante de l'auteur pour le cinéma, son rapport affectueux au père, tout cela est agréable et bien illustré. Mais... on reste un peu sur sa faim, c'est court, c'est trop court. Le conteur nous a amenés sur une jolie histoire et l'a écourtée de manière abrupte. Dommage !