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ans la forêt, au cœur de la nuit où rôdent les démons, une jeune fille s’avance avec un seul désir : mourir. Volonté qu'elle clame au puissant roi-démon lorsqu'elle le rencontre. Ce dernier la laisse vivre...
Les éditions Vega-Dupuis enrichissent leur catalogue de cette série shojo en quatre tomes, parue en 2020 au Japon. Celle-ci s’inspire du roman de Izuki Kôgyoku, Mimizuku to Yoru no Ô, sorti en 2007. Le côté sombre du support originel est magnifiquement mis en scène. Le premier volume est, classiquement, un opus de mise en contexte et de présentation des différents protagonistes. Dans le cas présent, les chapitres qui le composent vont plus loin dans l'intrigue. Après avoir découvert plusieurs personnages, les lecteurs voient se mettre en place un récit à plusieurs niveaux. De quoi susciter l'envie d'en savoir davantage et d'attendre la suite avec impatience. Le personnage de Mimizuku est construit avec beaucoup d'intelligence. Dès les premières planches, elle affirme son envie d'être mangée par les démons. Au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, lorsque des éléments de son passé son divulgués, la décision du roi-démon commence à prendre sens et rend la jeune fille très émouvante et attachante. Lors e la lecture, les otakus retrouveront une idée de Go Nagai dans son génial Devilman : les humains sont plus dangereux et malfaisants que les démons.
Le manga est dessiné par la talentueuse Yu Suzuki. Son trait est un mélange de classicisme avec une touche de modernité dans le design des personnages à l'instar de the promised neverland.
Un premier opus prometteur qui plante le décor tout en faisant rentrer dans un comte fantastique et cruel.
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